Stephanie
Après un été marqué par des vagues de canicule et des incendies, de nombreux sondés constatent personnellement les effets du changement climatique et se disent favorable à des mesures.
Un réchauffement climatique avec des effets déjà concrets? Plus d’un Français sur deux déclare avoir subi les conséquences du changement climatique, révèle ce dimanche un sondage OpinionWay pour l’Ademe (Agence de transition écologique) dans le JDD, alors que s’ouvre la COP27.
Dans le détail, l’étude indique que 51% des personnes interrogées disent avoir subi “souvent ou parfois les conséquences de désordres climatiques”.
Le chiffre est en hausse de 12 points par rapport à l’année dernière. La tendance est même de plus longue durée puisqu’en 2015, seulement un peu plus d’un quart (27%) des sondés répondaient avoir observé de tels changements.
L’enquête OpinionWay a interrogé 1575 personnes selon un échantillon représentatif de la population française de 15 ans et plus fin juin 2022.
Une prise de conscience
La prise de conscience de la réalité du réchauffement climatique semble visiblement faire son chemin, alors que le pays a été frappé cet été par plusieurs canicules et a connu de nombreux incendies de vaste ampleur.
La médiatisation de ce sujet semble également fonctionner puisque plus de 8 Français sur 10 (81%) se disent d’ailleurs au courant que ce phénomène est lié aux activités humaines. Seuls 65% d’entre eux répondaient la même chose en 2010.
Les Français prêts à faire des efforts
Face à cette évolution, les Français concèdent être inquiets: près de 6 Français sur 10 (59%) considèrent le changement climatique comme le problème environnemental “le plus préoccupant”, loin devant la dégradation de la faune et de la flore (40%), la pollution de l’air (27%) et les déchets ménagers et plastiques (26%).
La population se dit globalement favorable à l’instauration de mesures contraignantes pour tenter d’enrayer la tendance. Parmi les décisions qu’ils souhaitent voir mises en œuvre: le développement des énergies renouvelables (90%), mais aussi la mise en place de taxes dans le transport aérien (67%) ou l’abaissement de la vitesse autorisée sur les autoroutes (46%).
Près de 200 pays se retrouvent à partir de ce dimanche à Charm el-Cheikh en Égypte pour la COP27, alors que la lutte contre le réchauffement climatique a été reléguée au second plan dans un monde marqué par les crises.
