Les dirigeants politiques du monde entier défilent à partir du 7 novembre 2022 à la COP27, sous pression pour renforcer leurs engagements climatiques face à un réchauffement qui s’emballe et apporter un soutien financier aux pays pauvres, qui en souffrent le plus.
Cette conférence des parties intervient après une année au cours de laquelle les impacts dévastateurs du réchauffement climatique se sont multipliés – inondations, canicules, sécheresses mettant à mal les récoltes.
“Toutes les crises sont importantes, mais aucune n’a autant d’impact” que le réchauffement climatique, dont les effets dévastateurs “ne vont qu’empirer”, a martelé lors de l’ouverture formelle de la COP27, Simon Stiell, le patron de l’ONU-Climat.
Or, les pays sont loin de faire ce qui est nécessaire pour lutter contre le réchauffement. Les émissions de gaz à effet de serre doivent en effet baisser de 45% d’ici 2030 pour avoir une chance de limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris, pierre angulaire de la lutte contre le réchauffement.
Mais les engagements actuels des Etats signataires, même s’ils étaient enfin respectés, entraîneraient une hausse de 5 à 10% des émissions, mettant le monde sur une trajectoire au mieux de 2,4°C d’ici la fin du siècle. Et avec les politiques menées actuellement, c’est un catastrophique +2,8°C qui se profile, selon l’ONU.
Les éventuelles annonces de réductions supplémentaires à Charm el-Cheikh seront donc scrutées de près. Tout comme celles sur l’aide aux pays pauvres et souvent les plus exposés aux effets du réchauffement, même s’ils n’y ont presque pas contribué, ayant des émissions de gaz à effet de serre minimales.
La COP27 ne débouchera pas sur une décision, les discussions devant se poursuivre à horizon 2024.