Une récente étude montre que les personnes ayant contracté le Covid-19 plus d’une fois présente “un risque accru de toutes sortes de problèmes de santé indésirables” comme des problèmes cardiaques et pulmonaires, des affections cérébrales, des maladies rénales ou du diabète.
Les personnes qui ont eu le Covid-19 plus d’une fois ont davantage de risques d’avoir une série de problèmes de santé graves que celles qui ne l’ont eu qu’une seule fois, souligne ce jeudi la première grande étude sur le sujet.
Les infections à répétition ont augmenté alors que le virus a muté, mais les effets à long terme de ces réinfections sur la santé restaient flous jusqu’alors. Une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Medicine examine pour la première fois comment la réinfection augmente le risque de problèmes de santé et de Covid long.
Les chercheurs américains ont analysé les dossiers médicaux anonymes de 5,8 millions de personnes dans la base de données nationale sur les soins de santé du Département américain des anciens combattants.
Problèmes cardiaques et pulmonaires, affections cérébrales, maladies rénales, diabète…
Plus de 443.000 personnes ont été testées positives au Covid au moins une fois entre le 1er mars 2020 et avril 2022. Parmi elles, 41.000 ont eu le Covid plus d’une fois. Dans le détail, plus de 93% ont eu un total de deux infections, tandis que 6% en ont eu trois et près de 1% en ont eu quatre. Les 5,3 millions restants n’ont jamais contracté le Covid.
Lorsque les chercheurs ont comparé les résultats de santé des différents groupes, ils ont découvert que “les personnes qui ont été réinfectées présentaient un risque accru de toutes sortes de problèmes de santé indésirables”, a déclaré Ziyad Al-Aly, épidémiologiste à l’Université de Washington à St Louis et principal auteur de l’étude.
Les problèmes cardiaques et pulmonaires étaient par exemple plus de trois fois plus fréquents chez les personnes qui avaient été réinfectées. La réinfection a également favorisé les affections cérébrales, maladies rénales et le diabète, selon l’étude.
Les auteurs ont toutefois reconnu quelques biais dans leur étude, notamment le fait qu’elle concernait majoritairement des hommes blancs et âgés.