Sophie Adenot fait partie de la nouvelle promotion d’astronautes de l’Agence spatiale européenne. Invitée sur le plateau de BFMTV ce jeudi, elle évoque sa préparation avant l’annonce de sa sélection mais aussi celle à venir ainsi que l’objectif du programme Artémis en cours: la Lune.
Une longue préparation finalement couronnée de succès. Au lendemain de l’annonce de sa désignation parmi la nouvelle promotion de astronautes de l’Agence spatiale européenne (ESA), Sophie Adenot était l’invitée de BFMTV ce jeudi, accompagnée de l’autre astronaute français toujours en activité, Thomas Pesquet.
“Je m’y étais préparée oui, après on n’est jamais tellement confiant quand on sait qu’il y a 22.500 candidats qui postulent. C’est un travail de préparation très long et chaque étape apporte son lot de suspens avant d’avoir la réponse finale”, partage celle qui porte désormais le titre d’astronaute.
Sophie Adenot confie que sa famille est “ravie” pour elle: “Ils me voient travailler à ce projet depuis de très nombreuses années” mais la famille s’était “préparée” à la possibilité que “ça n’aille pas au bout”. “Il faut aussi continuer si jamais ça ne marche pas”, ajoute-t-elle.
Son premier vol pas avant 2026
Pour Sophie Adenot, c’est maintenant l’heure de commencer une nouvelle préparation et de “retourner à l’école”. Elle détaille ainsi le programme qui l’attend dans les années à venir. Première étape, “un an d’entraînement de base où on apprend tous les systèmes spatiaux, toutes les matières de mécanique spatiale, tous les éléments qui nous permettront de comprendre comment opérer les systèmes de base de la station spatiale internationale”, explique-t-elle.
Viendra ensuite la partie opérationnelle: “Quand une mission est prévue pour un astronaute désigné, là on va passer sur le mission specific training [entraînement visant à une mission spécifique, NDLR] et ça, ça dure deux ans en général”.
Le tout pour un départ dans l’espace qui ne devrait donc pas avoir lieu avant 2026. “C’est le grand minimum” explique la scientifique, le cycle ne commençant qu’en 2023.
La Lune, “c’est un rêve”
Sophie Adenot est maintenant tournée vers les prochains projets de l’ESA, dont le programme Artémis qui vise notamment à un retour d’êtres humains sur le sol lunaire d’ici 2025.
La Lune, “bien entendu c’est un rêve”, glisse l’astronaute avant de nuancer: “On va faire les choses dans l’ordre d’abord: il faut quand même apprendre tout ce qu’on doit apprendre, faire ses preuves en orbite basse, jauger comment se passe les opérations. (…) Il ne faut pas brûler les étapes”.
La Lune n’est toutefois qu’une étape pour les agences spatiales américaine et européenne. L’objectif du programme Artémis reste, à terme, l’envoi d’humains sur Mars d’ici à 2040.