Mathieu
LES DÉMOCRATES EN PROIE À DES ANGOISSES CONCERNANT LA POSITION DE BIDEN SUR LE PLAFOND DE LA DETTE
Des démocrates issus de la Chambre des représentants commencent à s’interroger sur le refus de Biden de s’asseoir avec le chef de file du parti républicain, Kevin McCarthy, au sujet du plafond de la dette. Il semblerait que le projet de loi sur le plafond de la dette des Républicains à la Chambre des représentants soit, au moins en partie, l’effet recherché qui sert de point de départ aux négociations. Biden a rejeté les républicains en les accusant de menacer de ne pas payer “à moins que j’accepte toutes ces idées farfelues qu’ils ont” pour réduire les dépenses en échange de l’augmentation du plafond de la dette. Le sénateur centriste Joe Manchin (D-W.Va.) a souligné la nécessité pour Biden de négocier afin d’éviter une faillite historique. Si la position de la Maison Blanche est respectée, la négociation est en fin de compte l’objectif même de cette institution.
LES DÉMOCRATES À L’ÉCOUTE
Les critiques émanant de certains démocrates ont bien été entendues. Dean Phillips (D-Minn.) a déclaré qu’il respectait la position de la Maison-Blanche, mais pas à perpétuité. La négociation est le coeur de cette institution, a-t-il précisé. Moskowitz (D-Fla.) a quant à lui affirmé que Joe Biden avait toujours été disposé à négocier. Quant à Haley Stevens (D-Mich.), elle a encouragé la poursuite des négociations. Selon elle, il est nécessaire de sortir de la législation de crise….
L ‘ AUTRE CÔTÉ
Il est difficile de comprendre pourquoi les républicains tardent à mettre leur budget à la disposition du public, a déclaré Hakeem Jeffries (D-N.Y.). À ses yeux, une fois ce budget élaboré, tous sont prêts à s’asseoir autour de la table pour en discuter. Cependant, la présidente de la coalition démocrate modérée, Annie Kuster (D-N.H.), a affirmé que les efforts des républicains pour réduire les fonds alloués aux programmes de secours et de réduction de l’inflation ne devaient en aucun cas faire l’objet de négociations. Enfin, la plupart des démocrates contactés par Axios ont critiqué vivement le contenu du projet de loi et ont affirmé qu’ils voteraient probablement contre lorsqu’il sera soumis au vote.
LE MESSAGE CLÉ
Si les républicains ont leur propre unité à rétablir, avec des poids lourds du parti modéré et conservateur qui affirment ne pas être encore prêts à voter pour le projet de loi, il semblerait que Biden soit en train d’en faire les frais en ne voulant pas négocier avec les représentants républicains. Les membres de la Chambre et les sénateurs se donnent encore un peu de temps pour parvenir à un accord sur l’augmentation du plafond de la dette. Les négociations se poursuivent.
