Germain
L’Union européenne pourrait décider de sécuriser cet outil indispensable aux Ukrainiens, afin de ne plus dépendre de la seule volonté d’Elon Musk.
Qui va payer pour Starlink? Une question qui fait débat des deux côtés de l’Atlantique, après les messages contradictoires d’Elon Musk, patron de SpaceX, l’entreprise qui fournit ce service de connexion Internet à très haut débit par satellite. Proposé à l’armée ukrainienne pour pallier l’absence d’infrastructures télécoms détruites lors de la guerre face à la Russie, le service Starlink coûtera plusieurs centaines de millions d’euros sur les prochains mois. Un prix que pourrait – au moins en partie – payer l’Union européenne, rapporte le média Politico.
Accord contractuel
Le 14 octobre dernier, CNN révélait une lettre de SpaceX, adressée au Pentagone, afin que les autorités américaines mettent la main à la poche pour financer l’envoi de paraboles Starlink et le prix mensuel du service, en lieu et place de l’entreprise. Face au tollé provoqué par cette demande, Elon Musk a finalement promis que SpaceX financerait l’opération sur ses fonds propres. Mais pour l’UE, dépendre du bon vouloir d’un seul homme est trop risqué.
Auprès de Politico, le ministre lituanien des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis assure que le sujet du financement de Starlink en Ukraine a été abordé lors de la réunion des 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE, ce lundi 17 octobre.
“Je pense qu’il est probablement mieux d’avoir un accord contractuel entre une coalition de pays […] et Starlink, afin de fournir le service aux Ukrainiens dans la durée” estime Gabrielius Landsbergis.
Il estime par ailleurs qu’un outil aussi capital pour les Ukrainiens ne peut pas dépendre de la volonté d’un indidivu “super puissant” qui pourrait changer d’avis du jour au lendemain.
Le membre du gouvernement lituanien assure que le sujet a été évoqué par Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union européenne. Pour l’heure, aucune information n’a été dévoilée concernant une potentielle liste de pays européens concernés ou sur la part du financement de Starlink que l’Union européenne pourrait prendre en charge.
