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l’enseignement supérieur prépare sa mue


Former à la transition écologique : cette nouvelle mission allouée aux universités et grandes écoles depuis la loi de programmation de la recherche de décembre 2020 est en passe de percuter tout le système d’enseignement supérieur. L’enjeu est de taille, au vu de la population concernée – près de 3 millions d’étudiants – sur laquelle repose, en partie, l’espoir de cantonner les effets du réchauffement climatique sur la planète.

La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, a affiché une forte détermination, jeudi 20 octobre, devant un parterre de chefs d’établissement, d’enseignants-chercheurs et d’étudiants réunis à l’université de Bordeaux. Dans le contexte de planification écologique souhaité par la première ministre, Elisabeth Borne, elle a repris à son actif les préconisations d’un groupe de travail présidé pendant deux ans par le climatologue Jean Jouzel et le professeur d’écologie Luc Abbadie. Remis en février à sa prédécesseure, Frédérique Vidal, le rapport était resté lettre morte.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Transition écologique : le climatologue Jean Jouzel propose une formation dans toutes les filières de niveau bac + 2

Mme Retailleau a annoncé que les formations dans toutes les disciplines devront intégrer les enjeux de la transition écologique. Pour y parvenir, « une formation certifiante sera proposée aux enseignants nouvellement recrutés en 2023 », et à tous d’ici à 2025, a-t-elle précisé au Monde.

Sélection de projets

Pour les étudiants, « au plus tard en 2025 », un « socle de connaissances et compétences globales, transversales et pluridisciplinaires » devra être acquis et conditionnera l’obtention d’un diplôme de premier cycle (licence, diplôme grade licence, BTS, BUT…). Ce socle inclura notamment les engagements et projets qu’auront pu mener les étudiants sur le terrain. Le ministère prévoit de lancer, en 2023, des « ateliers thématiques » pour définir précisément ce référentiel, autour de différents acteurs de la communauté universitaire, d’étudiants mais aussi d’associations, d’ONG et de think tanks.

Enfin, de nouvelles formations initiales et continues doivent être créées pour préparer des étudiants aux nouveaux métiers de la transition écologique, a souhaité Mme Retailleau, « particulièrement en matière d’énergies renouvelables, d’agroécologie, de rénovation énergétique, de numérique responsable ». Le financement de ces nouvelles filières se fera sur sélection de projets, par un appel à manifestation d’intérêt prévu dans le plan France 2030, que devront solliciter les établissements. Quant aux discussions budgétaires annuelles destinées à fixer la subvention allouée à chacun, le ministère y intégrera progressivement « un volet dédié à la prise en compte des enjeux environnementaux et climatiques de la transition écologique », a souligné la ministre.

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Written by Stephanie

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