S’il ne préconise pas d’obligation, le successeur du Conseil scientifique note toutefois que “mettre un masque dans les transports, dans les lieux clos et mal aérés où il y a du monde est un geste de solidarité aux plus fragiles”.
Si la dynamique de la 8e vague de Covid-19 reste “à surveiller”, ce rebond pandémique est pour le moment “d’intensité modérée”. Voici la conclusion du premier avis du Covars, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, successeur du Conseil scientifique, publié ce lundi.
Face à la situation épidémique en France, les dix-neuf membres de ce comité ont livré leur ligne directive, notamment à destination des autorités. Leur recommandation: “prévenir, dépister, traiter, impliquer”.
Le masque comme “geste de solidarité aux plus fragiles”
“La communication sur le port des masques doit être renforcée, incitative, simple, claire et répétée”, peut-on lire dans cet avis. En somme, le Covars ne préconise pas l’obligation du port du masque.
Il note toutefois que “mettre un masque dans les transports, dans les lieux clos et mal aérés où il y a du monde est un geste de solidarité aux plus fragiles”.
De plus, les scientifiques du Covars recommandent le “maintien de l’obligation du port de masque dans les structures de soins” mais pointent également “un contexte de fatigue pandémique limitant l’adhésion aux gestes de prévention, au dépistage et au traitement”.
L’importance des gestes barrières
Cette recommandation pourrait néanmoins évoluer en fonction de l’épidémie et de l’apparition de nouveaux variants à potentiel épidémique dans les semaines et mois à venir, prévient le comité.
Dans ses recommandations de prévention, il explique qu’il faut prendre en considération l’ensemble des maladies infectieuses hivernales comme la grippe, la bronchiolite ou la gastro-entérite.
“Ces épidémies accroissent fortement la tension des services spécialisés”, peut-on lire dans l’avis, dans un contexte tendu à l’hôpital.
Au-delà du port du masque, les scientifiques recommandent également “de mettre en place, partout où la situation l’exige, la ventilation des locaux”, en particulier dans les établissements scolaires, où il est par ailleurs préconisé la mise en place de capteurs de CO2.
Enfin, le Covars entend donner un coup d’accélérateur à la campagne de vaccination “afin d’atteindre la cible des 18 millions de personnes éligibles dans les 3 mois”.