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1 victime sur 2 a déjà pensé au suicide

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Une étude présentée par l’association e-Enfance et Caisse d’Epargne montre que le confinement et la pandémie ont augmenté l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux chez les 18-25 ans avec de nombreux effets négatifs.

Le cyberharcèlement est devenu l’une des mauvaises composantes d’internet et des réseaux sociaux que les autorités comme les associations et les différents acteurs sociaux tentent de combattre. Avec le boom des réseaux sociaux, mais aussi la crise actuelle et la pandémie, la situation n’a pas réussi à véritablement s’atténuer.

Une étude* dévoilée conjointement par l’association e-Enfance/3018, spécialisée dans la protection et l’éducation de l’enfance sur internet, et Caisse d’Epargne, qui a lancé un programme de mécénat pour aider cette dernière, montre même que de plus en plus de jeunes adultes sont concernés par les problèmes de cyberharcèlement. Et les conséquences peuvent être dramatiques, comme chez les adolescents.

60% des jeunes adultes victimes de cyberharcèlement

En 2021, une première étude menée par les deux partenaires avait montré que 20% des élèves de primaire, collège et lycée avaient déjà été touchés par du cyberharcèlement. La nouvelle enquête tournée vers la tranche d’âge supérieure révèle que 60% des 18-25 ans ont déjà été victime de cyberharcèlement. Et ce chiffre s’explique malheureusement aussi par des comportements consécutifs à la crise sanitaire.

L'application 3018, lancée le 8 février 2022, pour lutter contre le cyberharcèlement
L’application 3018, lancée le 8 février 2022, pour lutter contre le cyberharcèlement © Capture écran

Avec du temps supplémentaire souvent seul, loin de toute activité, de toute relation sociale réelle, 90% des Français sondés ont ainsi admis avoir augmenté leur temps passé sur les réseaux sociaux notamment et sur différents sites internet (59% beaucoup plus qu’avant).

Lucides sur leurs pratiques numérique en forte hausse, ils sont 70% à reconnaître que les périodes de confinement les ont conduits à être bien plus exposés qu’avant aux risques sur internet, dont le piratage (34% le citent parmi les risques auxquels ils s’exposent), la diffusion d’informations personnelles (21%), les mauvaises rencontres (13%) et donc le cyberharcèlement.

Un manque d’aide et de sensibilisation

Mais ce sont les conséquences du cyberharcèlement qui restent importantes, aussi bien sur la santé physique que mentale des victimes. Parmi les symptômes recensés, 69% d’entre eux citent les insomnies, les troubles de l’appétit ou le désespoir. Mais 51% reconnaissent avoir été également tentés par des comportements d’addiction (alcool ou drogue) et près d’un sur deux a pensé au suicide (49 %).

Le rapport aux réseaux sociaux des jeunes adultes prend donc la forme d’un “je t’aime moi non plus”. Entre fort attrait et répulsion, ils ont autant conscience des risques qui les guettent que besoin de s’y perdre, avec des comptes sur 8 réseaux sociaux en moyenne. Le jeu en ligne est également perçu comme un lieu toxique et propice au cyberharcèlement en raison de son anonymat relatif entre joueurs. Ce sont les garçons qui sont principalement concernés par le cyberharcèlement dans les jeux, même si les récentes affaires autour des streameuses ont également mis en lumière la situation des joueuses.

Et les 18-25 ans jugent la prévention bénéfique (75 %), mais la sensibilisation insuffisante. Ils sollicitent ainsi la mise en place d’un accompagnement psychologique (62 %), plus d’aide ou d’information de la part d’associations spécialisées contre les cyberviolences (52 %).

“Ils ne sont plus enfants ou adolescents et n’ont donc plus d’accompagnement dans le cadre de l’enseignement scolaire. Il faut davantage de solution”, déplore Justine Atlan, présidente de e-Enfance, qui gère aussi le numéro 3018 pour écouter et aider les personnes jusqu’à 21 ans.

Une application est également proposée pour notamment stocker les preuves d’un cyberharcèlement (photos, vidéos, captures d’écran) au sein d’un coffre-fort sécurisé.

L’association compte des juristes, des acteurs institutionnels (police, justice), des spécialistes des outils numériques, ainsi que des psychologues pour accompagner les appelants. Chaque année, e-Enfance reçoit près de 24.000 appels. Lors du premier semestre 2022, ce sont plus de 7000 comptes qui ont ainsi été désactivés sur les réseaux sociaux.

*Étude réalisée par Audirep pour Caisse d’Epargne entre le 18 mai et le 3 juin 2022, auprès d’un échantillon de 1 209 jeunes âgés de 18 à 25 ans.

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Written by Germain

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