L’image de la nébuleuse d’Orion dévoilée par des chercheurs est fidèle à sa réputation. Une image tout simplement merveilleuse qui raconte joliment l’histoire de ce sublime nuage de gaz et de poussière.
La nébuleuse d’Orion est difficilement visible à l’œil nu. Elle se cache dans la constellation qui tire son nom du grand chasseur de la mythologie. Mais elle est probablement l’un des plus beaux amas de gaz et de poussière de la Voie lactée. Et c’est une nouvelle image époustouflante de cette nébuleuse que nous dévoilent aujourd’hui les chercheurs. Une image construite à partir des données recueillies dans l’infrarouge — une longueur d’onde inaccessible à nos yeux — par trois instruments : le télescope spatial Spitzer (Nasa), le Wide-field infrared survey explorer (WISE, Nasa) et le télescope spatial Herschel (ESA). L’occasion pour les astronomes de nous raconter comment cette merveilleuse nébuleuse s’est formée.
D’abord, les deux énormes cavités qui se dessinent sur cette image. Elles ont été creusées par des étoiles géantes. De véritables monstres stellaires qui peuvent émettre jusqu’à un million de fois plus de lumière que notre Soleil. Elles ne sont pas visibles sur l’image qui se concentre sur l’infrarouge. Mais c’est bien leur rayonnement qui a brisé les grains de poussière et leurs vents qui ont balayé ceux qui restaient.
Des étoiles cachées par la poussière
Et si ces cavités brillent de bleu, c’est le signe que la poussière environnante reste chaude. Contrairement à celle qui vogue en bordure de ces régions. Elle apparaît d’un vert légèrement plus froid. Alors que toutes les régions en rouge sont tout simplement glaciales. Avec des températures qui ne dépassent pas les -260 °C. Situées assez naturellement en périphérie de la nébuleuse. Loin des régions actives où se forment les étoiles.
Ces régions-là apparaissent sur l’image sous la forme de points brillants au cœur de filaments orange. C’est là que les poussières se condensent. Le processus pourrait bien, à terme, donner naissance à de nouvelles étoiles géantes. Qui viendrait probablement redessiner le visage si familier de la magnifique et mystérieuse nébuleuse d’Orion.