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Covid, grippe, bronchiolite… Des voix s’élèvent pour demander le retour du masque obligatoire



Ces dernières semaines, nombreuses sont les autorités sanitaires à réclamer le retour de cette protection dans les lieux clos afin de circonscrire les risques de propagation des différents virus.

Triple menace sur cette fin d’année 2022. Alors que se profilent les fêtes de fin d’année et la saison hivernale, période favorable à la propagation des virus respiratoires, les scientifiques et professionnels de santé alertent de plus en plus sur la possible apparition d’une triple épidémie qui pourrait toucher le pays dans les jours à venir.

Sur le front du Covid-19, plus de 48.331 cas quotidiens sont enregistrés à travers le pays ce samedi, rapporte Santé publique France. Un chiffre qui, couplé au taux d’incidence nationale qui dépasse les 300 cas pour 100.000 habitants (en augmentation de 34% sur une semaine), laisse présager l’arrivée d’une 9e vague.

En plus du Covid-19, la France est déjà touchée par une épidémie de bronchiolite déjà bien installée et qui met les hôpitaux sous tension. Mais le pays reste aussi menacé par la grippe saisonnière, qui après avoir marqué le pas ces dernières années pourrait faire son retour.

Vers un retour du masque?

Alors face à cette situation, le corps médical tire le signal d’alarme. Auprès de BFMTV, Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, regrette l’inaction et le manque de pédagogie des autorités sanitaires à ce sujet.

“On est passé d’un excès à l’autre. On a enlevé toutes les affiches qui recommandaient de se laver les mains, de garder la distanciation, de garder le masque face au Covid, et on n’a pas assez expliqué que ces recommandations étaient également efficaces face aux autres virus respiratoires”, alerte-t-il.

Ces dernières semaines, nombreuses sont les instances sanitaires à d’ailleurs préconiser le retour du port du masque dans les transports en commun afin de limiter les risques. Fin octobre, le comité sanitaire avait recommandé le port de cette protection dans “les lieux clos” tandis que début novembre, c’est l’Académie nationale de médecine qui avait à son tour suggéré le port du masque chirurgical dans les espaces fermés accueillant du public.

De son côté, le porte-parole du gouvernement et ancien ministre de la Santé Olivier Véran avait, auprès de BFMTV, tempéré la situation et assuré qu’il “n’y a pas lieu d’obliger au port du masque dans les transports en commun.”

Ne pas négliger la vaccination

A l’approche des fêtes de fin d’année, comme cela fut le cas l’année passée, les Français devraient redoubler de vigilance. Lauriane Kadoche, pharmacienne à Paris, a fait part, auprès de BFMTV, de ses observations.

“Il y a beaucoup plus de gens malades qui viennent en pharmacie, qui reviennent demander des tests antigéniques, qui reviennent se faire vacciner. Ils demandent aussi des nouvelles de l’épidémie de grippe qui arrive et qui va être plus forte que les autres années”, note-t-elle.

Invité sur notre antenne ce dimanche, Benjamin Davido insiste sur l’importance de la vaccination afin de limiter les risques et de pousser les patients les plus à risques à effectuer une piqûre de rappel avec les nouveaux vaccins bivalents, adaptés au variant Omicron.

Depuis le 3 octobre dernier, une nouvelle campagne de rappel vaccinal contre le Covid-19 a débuté et est recommandée pour les personnes âgées de plus de 60 ans, celles résidant en Ehpad, les personnes à risque de forme grave de la maladie et celles vivant dans leur entourage ainsi que pour les professionnels des secteurs sanitaire et médico-social.

Au 21 novembre, seuls 8,6% des 60-79 ans éligibles à un rappel adapté au variant Omicron en avaient reçu une dose de ce rappel.

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Written by Pierre T.

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