Pierre T.
Le ministre de la Santé insiste sur le fait que la grève a lieu alors que les hôpitaux font face à “une semaine de tous les dangers”.
Un ministre de la Santé ferme. Depuis le centre hospitalier d’Annecy en Haute-Savoie, François Braun a jugé ce mercredi que la grève des médecins généralistes, qui a démarré lundi, est “malvenue” et intervient à “la mauvaise période”, alors que les hôpitaux font face à une triple épidémie de Covid-19, grippe et bronchiolite.
“Ce n’est pas le bon moment, ce n’est pas dans une période la plus difficile comme actuellement que c’est une bonne chose de faire grève”, a-t-il détaillé face à la presse, soulignant que “cette semaine est une semaine de tous les dangers” en raison de “situation actuelle d’extrême difficulté du système de santé”.
François Braun appelle à utiliser les “institutions qui permettent de discuter, traiter les problèmes”.
“Ma porte est toujours restée ouverte, elle le restera pour régler les problèmes, mais on ne fait pas la grève avant de commencer à discuter”, insiste le ministre.
Un mouvement qui doit se poursuivre jusqu’au 2 janvier
Parmi les revendications du collectif Médecins pour demain: le doublement du tarif de la consultation, qu’ils souhaitent voir passer de 25 à 50 euros. Une augmentation tarifaire qui permettrait, selon les médecins grévistes, de fluidifier les consultations, en employant une secrétaire.
Le mouvement de grève, qui est appelé à durer jusqu’au 2 janvier, résulte également d’une inquiétude concernant la liberté d’installation des médecins libéraux. Certains professionnels de santé s’inquiètent que cette dernière soit remise en cause par le gouvernement, qui souhaite lutter contre les déserts médicaux.
En plus des services d’urgences, le mouvement de grève augmente la pression sur SOS Médecins, service qui propose une médecine d’urgence à domicile. Lundi, le docteur Urfan Ashraf, vice-président de SOS Médecins, a indiqué que le service était débordé, avec parfois jusqu’à une cinquantaine d’appels en attente.
