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Trois pays d’Europe centrale privés de pétrole russe


Un ingénieur de la compagnie pétrolière et gazière hongroise (MOL) contrôle un oléoduc dans la raffinerie de pétrole de Szazhalombatta, au sud de Budapest (Hongrie), le 9 janvier 2007.

La guerre des nerfs se poursuit en Europe sur le front des livraisons d’énergie russes. Cette fois, et ce alors que plusieurs pays de l’Union européenne se sont déjà vu couper leur approvisionnement, ce sont les acheminements de pétrole – qui transitent par l’Ukraine – à destination de la Hongrie, de la Slovaquie et de la République tchèque qui, depuis le 4 août, ont été interrompus. Cette information, à prendre avec précaution, émane de l’entreprise russe responsable du transport des hydrocarbures.

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Dans un communiqué daté du mardi 9 août, Transneft a justifié cet arrêt par le fait que son paiement pour le droit de transit par l’Ukraine du mois d’août avait été refusé en raison des sanctions occidentales contre la Russie. Si ces livraisons sont affectées, celles qui transitent par une autre branche de ce même oléoduc Droujba, à travers la Biélorussie, vers l’Allemagne et la Pologne se poursuivent en revanche « normalement », selon Transneft.

Soubresaut

Alors que l’Union européenne s’est engagée à réduire de 90 % ses importations de pétrole en provenance de Russie d’ici à la fin de l’année, ces trois pays, sans accès à la mer et très dépendants de cet or noir, ont obtenu de Bruxelles, sous la pression de Viktor Orban, le premier ministre hongrois, proche de Vladimir Poutine, d’exempter leurs approvisionnements via cet oléoduc des sanctions.

Face à ce dernier soubresaut, ces trois pays ont néanmoins entamé des négociations avec les acteurs concernés en vue de reprendre les livraisons. « Les prochains jours montreront s’il s’agit d’une nouvelle escalade de la guerre énergétique par la Russie ou d’un problème technique de paiements », a ainsi déclaré Jozef Sikela, le ministre tchèque de l’industrie et du commerce sur Twitter. Selon lui, des réserves de pétrole ont été stockées auprès de l’opérateur d’oléoducs tchèque Mero, ce qui devrait permettre de couvrir le déficit d’approvisionnement au moins jusqu’à la deuxième quinzaine d’août. « Nous avons également des stocks stratégiques qui suffisent pour près de quatre-vingt-dix jours. Nous n’allons pas les activer maintenant », a-t-il ajouté.

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En Slovaquie, le porte-parole de la raffinerie Slovnaft s’est également voulu rassurant. Il a précisé qu’en dépit de la situation, l’usine n’avait pour l’heure pas cessé de fonctionner. Et que son groupe avait, lui aussi, engagé, en collaboration avec MOL, la compagnie pétrolière et gazière hongroise, des discussions avec l’Ukraine et la Russie, incluant notamment le paiement des frais de transit en vue d’une reprise de l’acheminement.

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Written by Stephanie

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