Elles font partie de la « French Tech ». Aujourd’hui, une myriade de nouvelles start-ups s’est implantée dans le paysage de l’industrie spatiale française. Parmi celles-ci, quelques unes se distinguent audacieusement et proposent des projets insolites, mais qui pourtant intéressent les institutions. Découvrons-les.
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Le New Space se présente désormais comme un pan de l’écosystème de l’aérospatiale mu par un état d’esprit original et proposant des méthodologies un peu différentes de celles des grands industriels que nous connaissons bien (ArianeGroup, Airbus Defence & Space, Thales Alenia Space, etc.). Certaines, comme Latitude, se lancent dans la construction de micro-fusées, d’autres comme Hemeria, U-Space ou Anywaves dans la construction de nanosatellites ou d’équipements, d’autres encore comme Kineis ou UnseenLabs proposent des services fournis par leur constellation. Dans tout cet écosystème, il y a les inclassables.
Les visions touristiques
Le tourisme spatial est en plein essor, avec les vol New Shepard de Blue Origin ou les vols orbitaux d’Axiom Space. En Chine comme aux États-Unis, les projets de services touristiques dans l’espace fleurissent, en France aussi, même si ce n’est pas exactement dans l’espace. En effet, la start-up toulousaine Zephalto propose des vols dans la stratosphère à bord d’un ballon, capable d’emporter six passagers.
Certes, le vol culminera autour de 30-40 km d’altitude, mais il durera plusieurs heures, à la différence des vols de Virgin Galactic ou de Blue Origin qui durent seulement quelques minutes. Zephalto prétend d’une part que le public aura plus de temps pour admirer le halo bleuté de notre atmosphère, et d’autre part que le bilan carbone d’un tel voyage sera neutre, avec un ballon rempli d’hélium et fonctionnant à l’énergie solaire. Zephalto s’est rapproché du Cnes car l’agence est experte en vols en ballons stratosphériques depuis des décennies.
Quant à la start-up Toucan Space, elle propose d’envoyer un de vos objets familiers dans la Station spatiale internationale, puis de vous le rapporter. Ainsi, vous serez propriétaire d’un objet ayant séjourné dans l’ISS. Toucan Space a déjà envoyé des objets dans la station quatre fois.
Vers la Lune avec le Cnes
Le Cnes a lancé l’incubateur TechTheMoon avec Nubbo. Cinq start-ups ont été sélectionnées par le Cnes en octobre 2021, portant certains projets fous à l’heure où l’être humain s’apprête à revenir sur la Lune. Toutes ces start-ups trouveront un marché sur Terre pour développer leurs solutions insolites comme Anyfields qui testera la performance des antennes, Métis qui détectera les scaphandres des astronautes, ou encore The Exploration Company qui veut proposer un service de cargo entre la Terre et la Lune.
De son côté, la start-up Spartan Space propose de fournir des habitats lunaires ou pour des bases martiennes. L’habitat EuroHab sera gonflable et mobile. Il pourra aussi être installé sous l’eau. L’habitat serait envoyé sur la Lune depuis la Terre ou depuis la station orbitale Gateway, se poserait à la surface de la Lune puis se déploierait.
Dernière start-up retenue par TechTheMoon, Orius Technologies, qui propose de développer des « armoires » paramétrables pour y faire pousser tout type de plantes, fruits ou légumes. Ainsi, les astronautes sur la Lune mangeraient autre chose que de la nourriture lyophilisée. Ce concept pourrait être associé par exemple à l’autre module lunaire gonflable proposé par la start-up Interstellar Lab, nommé BioPod, dont le but est de recréer des conditions climatiques « idéales pour la vie sur Terre et dans l’espace ».
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