La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine déploiera son plan de mesures d’urgence dès que l’ouragan Fiona frappera l’archipel, ce vendredi soir.
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Cela signifie que les pompiers volontaires seront en caserne, en alerte 24 heures sur 24, et que les patrouilleurs de l’équipe des travaux publics municipaux le seront également, prêts à intervenir.
Hélène Fauteux / AGENCE QMI
«Nous sommes prêts pour toutes les éventualités, explique le maire suppléant intérimaire, Richard Leblanc. Il y aura tout le temps deux patrouilleurs en alerte pour des bris d’équipement, des coupures de route, des inondations.»
De son côté, la Sûreté du Québec a déployé des policiers en renfort à son poste du territoire. Elle a aussi mis en place un poste de commandement, afin de coordonner le travail de ses troupes avec ses partenaires du milieu.
Le maire suppléant souligne que le ministère de la Sécurité publique (MSP) a aussi dépêché deux représentants pour accompagner le Comité local de coordination des mesures d’urgence, qui regroupe la Municipalité, Hydro-Québec, Transports Québec, le CISSS des Îles et la SQ.
Hélène Fauteux / AGENCE QMI
«On aura besoin du soutien du MSP pour faire le lien avec la partie gouvernementale s’il y avait lieu de faire appel à des équipes supplémentaires, par exemple», mentionne M. Leblanc.
Il indique également que la Municipalité des Îles est prête à ouvrir trois centres d’hébergement avec lits de camp, aux extrémités et au centre du territoire, en collaboration avec la Croix-Rouge, «advenant que la santé ou la sécurité des gens soient menacées».
Cela dit, le maire intérimaire suppléant ne s’attend pas à ce que les toits des maisons partent au vent.
«Ce qui m’inquiète ce sont les constructions en cours, dit-il. Il peut y avoir des matériaux mal remisés, des trucs comme ça, et que ça se promène un peu partout et que ça puisse faire des bris à gauche et à droite.»
Hélène Fauteux / AGENCE QMI
L’ingénieur Jean Hubert, responsable des bâtiments municipaux, fait aussi remarquer que les constructions de toiture sont plus solides dans l’archipel qu’ailleurs sur le continent.
«Ici, les gens mettent de l’enduit – du pitch – en dessous du bardeau d’asphalte, ce qui ne se fait pas en ville, où c’est protégé des vents.»
Pour leur part, les pêcheurs comme Marcel Cormier, sont autant préoccupés par la sécurité de leur navire, que par celle de leur maison et de leur famille. Le capitaine du «Cap-Adèle» explique qu’il a triplement, voire même quadruplement amarré son bateau au quai de Cap-aux-Meules.
«Des tempêtes de vent de 100 km/h qui soufflent en continu pendant trois, quatre jours, on en a vu d’autres, dit-il. Finalement, on fait ça tout le temps!»
Hélène Fauteux / AGENCE QMI