- Introduction : Les virus et bactéries, déclencheurs potentiels du cancer
- Escherichia coli : De l’intoxication alimentaire au cancer colorectal
- PKS-positive E. coli : le suspect numéro un
- HPV : un virus responsable de multiples cancers
- Virus de l’hépatite C : cancer du foie sous surveillance
- Le virus Epstein-Barr : responsable du lymphome de Hodgkin ?
- Helicobacter pylori : le danger silencieux de l’estomac
- Le paradoxe des virus anti-cancer : une révolution thérapeutique en marche
- Comment réduire les risques ?
Les virus et bactéries, déclencheurs potentiels du cancer
Le lien entre certaines infections virales ou bactériennes et l’apparition de cancers est de mieux en mieux documenté. L’Institut National du Cancer (INCa, 2023) indique que près de 20% des cancers mondiaux ont pour origine une infection chronique, notamment virale ou bactérienne.

Escherichia coli : De l’intoxication alimentaire au cancer colorectal
Certaines souches d’Escherichia coli (E. coli) sont potentiellement impliquées dans le cancer colorectal en induisant des mutations génétiques dans les cellules intestinales (Étude publiée dans Nature, 2024). En France, Santé Publique France (2023) rapporte une augmentation alarmante des cas chez les adultes de 25 à 49 ans, atteignant près de 18 000 décès annuels.
PKS-positive E. coli : le suspect numéro un
Une souche spécifique appelée PKS-positive E. coli est particulièrement suspectée dans ces mutations cancérigènes. Une recherche conjointe de l’Institut Pasteur et de Harvard (Gastroenterology, 2022) démontre un risque multiplié par 3,5 chez les personnes consommant régulièrement des régimes riches en graisses saturées et pauvres en fibres.

HPV : un virus responsable de multiples cancers
Le papillomavirus humain (HPV) est quasiment à l’origine de tous les cancers du col de l’utérus, représentant environ 3 000 cas annuels en France (ANSM, 2023). La vaccination contre le HPV, recommandée aux adolescents, a permis une réduction significative de ces cancers avec une efficacité d’environ 90%.
Virus de l’hépatite C : cancer du foie sous surveillance
L’hépatite C touche environ 120 000 Français selon l’INSERM (2022). Cette infection chronique peut évoluer en cirrhose puis en carcinome hépatocellulaire. Le traitement antiviral moderne permet une guérison dans 95% des cas, éliminant ainsi efficacement le risque carcinogène.
Le virus Epstein-Barr : responsable du lymphome de Hodgkin ?
Le virus Epstein-Barr (EBV), lié à la mononucléose infectieuse, joue un rôle confirmé dans environ 40% des cas de lymphome de Hodgkin en France (INCa, 2023). Plusieurs essais cliniques prometteurs pour un vaccin anti-EBV sont actuellement en cours, notamment à l’Hôpital Necker à Paris.
Helicobacter pylori : le danger silencieux de l’estomac
L’Helicobacter pylori, responsable de 5% des cancers gastriques (Institut Gustave Roussy, 2022), entraîne une inflammation chronique de la muqueuse gastrique. Une antibiothérapie de deux semaines permet généralement de traiter efficacement cette infection.
Le paradoxe des virus anti-cancer : une révolution thérapeutique en marche
La virothérapie oncolytique, utilisant des virus modifiés pour combattre les cancers, représente une avancée thérapeutique majeure. La France utilise la thérapie T-VEC depuis 2016 avec succès contre le mélanome avancé, augmentant notablement la survie des patients (Journal JAMA Oncology, 2023).
Comment réduire les risques ?
- Vaccination contre HPV et hépatite B (HAS, 2022)
- Dépistages précoces des virus chroniques comme l’hépatite C
- Hygiène alimentaire stricte contre les infections bactériennes
- Consultations médicales régulières et précoces en cas de symptômes persistants (INCa, 2023)
Ainsi, une approche préventive efficace et une vigilance constante peuvent briser la chaîne conduisant à la formation de cancers.