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Arnaud Jerald, la lucide ivresse des profondeurs

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Arnaud Jerald à Villefranche-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes, le 22 juin 2022.

C’est la nouvelle star de la plongée en apnée profonde. Mardi 9 août, sur le mythique « Trou bleu » des Bahamas, le Français Arnaud Jerald, 26 ans, a battu un nouveau record du monde en plongeant à 120 mètres, ajoutant ainsi un mètre au précédent record qu’il avait établi quatre jours plus tôt, au même endroit. Son principal rival, le Russe Alexey Molchanov (absent de la compétition), en était resté à 118 mètres en 2021.

La discipline d’Arnaud Jerald est l’apnée en poids constant avec bipalme. Descendre le plus loin possible à la seule force des muscles des jambes équipées de palmes, juste guidé par un câble vertical, tel est le défi. Ce sport expose le corps à des contraintes telles qu’il y a quelques décennies, « descendre sous l’eau à plus de 40 mètres semblait physiologiquement impossible », rappelle Mathieu Coulange, chef du service de médecine hyperbare, subaquatique et maritime des hôpitaux sud de Marseille (AP-HM).

Depuis, on est allé beaucoup plus loin. Il existe d’ailleurs d’autres variantes de la discipline où les plongeurs atteignent des sommets, si l’on peut dire. Dans l’apnée « no limit », popularisée par le film Le Grand Bleu de Luc Besson (1988), les plongeurs descendent avec un appareil lesté fixé sur un câble puis remontent avec un ballon gonflé d’air. L’Autrichien Herbert Nitsch est ainsi parvenu, en 2012, à 253,2 mètres de profondeur. Mais la discipline est jugée si dangereuse que depuis 2007, les fédérations refusent d’en homologuer les records.

Une approche autodidacte

« Ce qui est spectaculaire chez Arnaud, c’est qu’il enchaîne les records à une vitesse hallucinante sans aucun accident. Pour un apnéiste aussi jeune, c’est très inhabituel », salue Mathieu Coulange. « Quand j’ai commencé cette discipline, on me disait : “tu ne pourras connaître tes limites que lorsque tu feras une syncope” , témoigne Arnaud Jerald. Or, malgré mes sept records du monde, jamais je n’ai subi d’évanouissement ». Ni en compétition ni à l’entraînement.

Le Français se distingue aussi par son approche autodidacte. « C’est moi qui monte mes protocoles d’entraînement, sans coach. Cette indépendance me permet d’arriver en confiance lors d’une compétition. » Il est toutefois accompagné, dans ses entraînements, d’un nutritionniste, d’un préparateur physique pour la musculation, d’un kinésithérapeute pour assouplir la cage thoracique et le diaphragme et de spécialistes de techniques de yoga ou de méditation pour travailler sur la respiration et la relaxation. « Il est aussi très à l’écoute du monde médical, notamment pour garantir la sécurité de sa pratique », relève le médecin.

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Written by Milo

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