« Depuis 51 ans, l’Unesco s’efforce de concilier l’activité humaine avec la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité à travers son Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB). Je suis ravie de voir trois nouveaux États membres se joindre cette année à ce réseau utile et puissant. Grâce à ces nouvelles désignations, les réserves de biosphères de l’Unesco couvrent désormais une surface protégée de plus 1,3 million de km² à l’échelle mondiale », ainsi s’est exprimée Audrey Azoulay directrice générale de l’Unesco.
Ces ajouts ont été décidés par le Conseil international de coordination, l’organe directeur du Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) de l’Unesco composé des représentants élus de 34 États membres de l’Unesco. Le Conseil tient sa 34e session du 13 au 17 juin au siège de l’Organisation, à Paris. Les réserves de biosphère sont un pilier du mandat de l’Unesco en tant qu’agence scientifique des Nations unies.
Elles sont au cœur du travail de recherche et de sensibilisation de l’Unesco visant à encourager les pratiques innovantes en matière de développement durable et à favoriser la compréhension, la valorisation et la sauvegarde de l’environnement vivant par les communautés et les États membres de l’Organisation.
Réserve de biosphère de la Sunshine Coast (Australie)
Située dans le sud-est du Queensland, à proximité de Brisbane, en Australie, cette région présente un littoral pittoresque, des dunes, des plages, de vastes cours d’eau et des zones humides, ainsi qu’une chaîne de montagnes dans l’arrière-pays. Abritant deux groupes de Premières nations, les Kabi Kabi et Jinibara, la réserve de biosphère maintient un environnement naturel très apprécié et une riche biodiversité, en particulier au sein des 2.585 km2 de zones terrestres et marines protégées. Elle soutient à la fois des activités économiques traditionnelles et de pointe, notamment des secteurs alimentaires, agroalimentaires et touristiques vigoureux. La région accueille environ 8 millions de visiteurs par an.
Réserve de biosphère de Doumba-Rey (Cameroun)
Quatrième réserve de biosphère de ce pays d’Afrique centrale occidentale, la réserve de biosphère de Doumba-Rey est surtout connue pour sa population d’oiseaux de plus de 100 espèces identifiées et sa flore exceptionnellement diversifiée. Située dans la zone de transition entre savanes et forêts, elle joue un rôle important dans la séquestration du carbone et accueille des espèces emblématiques, dont les éléphants. La réserve de biosphère compte une soixantaine de villages dont les tribus dominantes sont les Gbaya, Mboum et Mbéré qui sont de grands chasseurs. Par ailleurs, le site est exploité par les bergers peulhs et nomades pour les activités pastorales, à l’instar de l’élevage sédentaire et transhumant. En 2014, la région a accueilli plus de 10.000 réfugiés fuyant les conflits.
Réserve de biosphère de Sena Oura (Tchad)
Située près de la frontière avec le Cameroun, la réserve de biosphère de Sena Oura est la première réserve de biosphère du Tchad. Elle couvre une surface totale de 173.520 ha constituant les derniers vestiges intacts de la savane soudanaise du pays et abrite des éléphants, des élands de Derby et des girafes. Grâce à la profusion de terres fertiles et aux conditions agroclimatiques favorables, l’agriculture traditionnelle et l’élevage du bétail en particulier assurent la subsistance de près de 90 % de la population. La sylviculture joue également un rôle important dans l’économie locale, avec la production de produits très prisés comme le miel et l’huile de karité.
Réserve de biosphère de Dedoplistskaro (Géorgie)
L’une des deux premières réserves de biosphère du pays, Dedoplistskaro est caractérisée par des zones reculées, vastes et peu peuplées autour du volcan de boue Takhti-Tepha, près de la frontière avec l’Azerbaïdjan. Elle est considérée comme un haut lieu de la biodiversité, avec ses espèces de mammifères (52), d’oiseaux (90) et de reptiles (30), dont les emblématiques léopards d’Afrique et gazelles à goitre. Sa steppe et ses semi-déserts ont traditionnellement permis l’élevage et le pâturage. Les autorités prévoient de créer de nouvelles perspectives grâce à des techniques agricoles durables et à l’écotourisme.
Réserve de biosphère des trois rivières Alazani (Géorgie)
Cette réserve de biosphère englobe les bassins versants de la rivière Alazani et de ses deux affluents, et comprend une mosaïque de forêts alpines et de plaines inondables, ainsi que des prairies alpines. Elle abrite plusieurs espèces emblématiques comme l’ours noir, le loup gris et le lynx, ainsi qu’une flore sur la liste rouge et des reliques de forêts d’ifs. La partie sud de la réserve de biosphère, plus peuplée, comporte de nombreux sites historiques et archéologiques ainsi que des forêts, qui jouent un rôle important dans la vie religieuse locale, car beaucoup sont considérés comme sacrés.
L’agriculture est la principale activité de la région et les communautés locales ont développé le système unique sopel-bosloba, qui permet la culture dans les zones montagneuses. La réserve de biosphère vise à soutenir et revitaliser l’élevage transhumant, y compris la race locale des moutons tushetians, et de promouvoir les visites touristiques de vignobles.
Réserve de biosphère de Bourabaï (Kazakhstan)
Située dans la partie la plus élevée des hautes terres du Kazakhstan central, Bourabaï est surtout connue pour ses nombreux lacs : 14 de ces lacs cumulent une superficie totale de plus de 100 km2 et de nombreux autres sont de taille plus modeste. Elle est très représentative de la biodiversité de l’écotone forêt-steppe eurasien. Outre l’agriculture et l’exploitation minière, la région est une destination touristique populaire depuis la création en 2005 de la zone de villégiature de Shchuchinsk-Borovoye, grâce à sa proximité avec des régions densément peuplées au Kazakhstan et en Fédération de Russie, et à de bonnes liaisons aériennes, ferroviaires et routières avec celles-ci.
Réserve de biosphère de Markakol (Kazakhstan)
Couvrant les écosystèmes les moins perturbés de la partie sud de l’Altaï occidental, Markakol est proche de la frontière avec la Chine. Elle englobe des paysages uniques et caractéristiques de la taïga de moyenne montagne et des paysages alpins de haute montagne de l’écorégion de la steppe tempérée d’Eurasie, qui abritent diverses espèces endémiques, dont le léopard des neiges et la martre des rochers, espèces rares et menacées. La plupart des 2.000 habitants de cette réserve de biosphère tirent leur subsistance de l’élevage et du tourisme, bien que ce dernier soit en déclin.
Réserve de biosphère du lac Khövsgöl (Mongolie)
La biodiversité existant autour du lac Khövsgöl est unique en Mongolie. Ces vastes zones sont vierges et inhabitées, ce qui favorise la croissance de plantes sauvages luxuriantes, aromatiques et aux couleurs vives. Ses écosystèmes variés abritent une variété d’espèces uniques, dont certaines sont rares et menacées, comme le léopard des neiges, le bouquetin ibex, le porte-musc de Sibérie, l’orignal, le renne, le cerf rouge et l’ours brun. Environ 7.000 personnes vivent dans cette réserve de biosphère où elles pratiquent l’élevage, le tourisme et utilisent les ressources naturelles. Les habitants locaux et les personnes des districts voisins y récoltent des noix et des fruits en automne.
Réserve de biosphère de Harrat Uwayrid (Arabie Saoudite)
La deuxième réserve de biosphère d’Arabie saoudite, située dans la partie occidentale du pays, abrite des espèces en danger critique d’extinction au niveau mondial, notamment le léopard d’Arabie et la gazelle arabe, ainsi que diverses espèces de flores endémiques. Les quelque 50.000 villageois vivant dans la zone tampon et les zones de transition dépendent fortement des activités pastorales et de l’agriculture, source de revenus, notamment de l’élevage et de la garde de `, d’ovins et de caprins.
Réserve de biosphère des marais de Kafué (Zambie)
Couvrant plus de 2.600.000 ha, la réserve de biosphère des marais de Kafué traverse plusieurs districts d’importance archéologique et historique, ainsi qu’un site Ramsar et une zone importante pour les oiseaux. Elle abrite plus de 400 espèces aviaires et plusieurs mammifères, dont le zèbre, le buffle, l’hippopotame et le lechwe endémique de Kafué.
Elle est principalement occupée par les Ila/Balundwe, des bergers transhumants qui pratiquent également la pêche et l’agriculture. La région compte la plus grande concentration de bétail du pays, avec des troupeaux comptant jusqu’à 4.000 têtes qui paissent dans ses plaines inondables pendant la saison sèche. Lors de la saison des pluies, la plupart des communautés se retirent des plaines de Kafué pour rejoindre des villages permanents en bordure et à l’extérieur de la réserve de biosphère. Cette méthode traditionnelle de gestion du bétail, dénommée « kuwila », est pratiquée sur les terres coutumières au moment de la décrue, entre juillet et novembre.
Réserve de biosphère de Chimanimani (Zimbabwe)
Deuxième réserve de biosphère du Zimbabwe, la réserve de biosphère de Chimanimani comprend une mosaïque de montagnes, de forêts, de prairies et d’arbustes, et des écosystèmes d’eau douce. Le paysage s’étend vers le Mozambique, dans le cadre d’une réserve de biosphère transfrontalière proposée qui s’étendrait à l’écosystème montagneux d’Afrique de l’Est, point chaud de la biodiversité mondiale. Cette réserve de biosphère comprend six zones clés de biodiversité riches en espèces de plantes endémiques et 88 sites archéologiques. Elle est habitée par environ 154.000 personnes, principalement issues de la culture Ndau, dont la plupart parlent une langue menacée. La population locale tire profit des ressources naturelles grâce au tourisme et aux produits forestiers non ligneux tels que le miel et le bétail.
Les 2 réserves étendues :
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Réserve de biosphère de El Hierro (Espagne)
Située sur l’île d’El Hierro dans l’archipel des Canaries, cette réserve de biosphère compte près de 11.000 habitants. Elle a notamment étendu sa zone marine, portant sa superficie totale à 58.598,60 ha. Située dans la région biogéographique macaronésienne, El Hierro est devenue entièrement autonome en matière énergétique en 2014, grâce à son système hybride de production d’électricité hydro-éolienne.
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Réserve de biosphère de Sierra del Rincón (Espagne)
La zone de transition de cette réserve de biosphère a été élargie de 2,5 %, atteignant une superficie de 16.091,7 ha. Toute la municipalité de Madarcos, historiquement et écologiquement liée aux cinq municipalités qui composent aujourd’hui la réserve de biosphère, a été intégrée. Cette extension garantit la protection de la riche biodiversité de la zone, en particulier sa richesse ornithologique, et du patrimoine culturel associé. L’élargissement renforcera également les initiatives de développement socio-économique de la région, notamment dans le domaine du tourisme durable.
Chine : Fanjingshan, un très rare écosystème Situé dans la chaîne de montagnes de Wuling, dans la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine), Fanjinshan se caractérise par une amplitude altitudinale qui va de 2 570 à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui favorise l’existence de types de végétation et de relief très diversifiés. C’est une île de roches métamorphiques dans un océan de karst qui abrite encore de nombreuses espèces animales et végétales dont l’origine remonte au Tertiaire, il y a entre 65 millions et deux millions d’années. L’isolement a favorisé un haut degré de biodiversité avec des espèces endémiques, comme le sapin de Fanjinshan (Abies fanjingshanensis) et le rhinopithèque jaune doré du Guizhou (Rhinopithecus brelichi), ou menacées, comme la salamandre géante de Chine (Andrias davidianus), le porte-musc nain (Moschus berezovskii) ou le faisan vénéré (Syrmaticus reevesii). Fanjinshan abrite la forêt primaire de hêtres la plus vaste et la plus continue de la région subtropicale. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/documents/165868) CC by-sa IGO 3.0 — Photo : Fanjingshan. © Zhou Wenqing, Office of the Leading Group for World Heritage Application of Tongren City, tous droits réservésCes ressources biologiques, en abondance, représentent une grande valeur scientifique et académique. Dans ce très rare écosystème se dénombrent plus de 6.000 espèces biologiques, environ 3.700 espèces végétales (soit 13 % de la totalité de la flore en chine) et 3.000 espèces animales et nombre d’espèces endémiques. Une vingtaine de cours d’eau prennent leur source ici, alimentant les affluents du Yang-Tsé.Le site est réputé pour la magnificence de ses panoramas montagneux, de ses zones humides, ses cascades et ses lacs. Un ensemble de paysages sublimés par des phénomènes météorologiques et les contrastes saisonniers tels que les arcs-en-ciel, les mers de nuages, les mirages et la légendaire « lumière de Bouddha ».Depuis la dynastie Ming qui a régné de 1368 à 1644, la région est un site sacré du bouddhisme. Elle est visitée par 80.000 de touristes chaque année.
Corée du Sud : les Sansa, monastères bouddhistes de montagne Les Sansa sont des monastères bouddhistes de montagne disséminés dans les provinces méridionales de la péninsule coréenne. L’aménagement spatial des sept temples – fondés du VIIe au IXe siècle – qui composent le site présente des traits communs qui sont spécifiques à la Corée – le « madang » (cour ouverte) entouré de quatre bâtiments (salle du Bouddha, pavillon, salle de lecture et dortoir). Ils contiennent un grand nombre de structures, d’objets, de documents et de sanctuaires remarquables. Lieux sacrés, les monastères de montagne ont survécu jusqu’à nos jours en tant que centres religieux vivants, avec une pratique quotidienne de la foi. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/documents/165811) CC by-sa IGO 3.0 — Photo : Le temple de Beopjusa. © CIBM, tous droits réservés Situé dans le Parc national de Songnisan qui signifie « éloigné du monde ordinaire », ce vaste ensemble de monastères bouddhistes ponctue un paysage spectaculaire et surprenant fait de pics vertigineux, de forêts luxuriantes et de lacs aux formes étranges.À 120 kilomètres de Séoul et localisé à 1.000 mètres d’altitude, le temple de Beopjusa (notre photo) est l’un des plus beaux exemples. Une très importante communauté vécut dans ce monastère ; jusqu’à 3.000 moines y étaient installés et répartis dans une soixante de bâtiments. Ce lieu a été rénové près de 8 fois au cours de ses 1.500 ans d’histoire. Gravement endommagée par les invasions japonaises au cours du XVIe siècle, sa forme actuelle date cependant du XVIIe siècle.Le temple de Beopjusa est célèbre pour sa pagode en bois de cinq étages, d’une hauteur de 22,70 mètres. Datant de l’époque de sa reconstruction en 1624, la pagode Palsangjeon est la plus haute du pays. Le temple est aussi connu pour son bouddha assis sur une fleur de lotus sculptée à même la roche. Cette statue en bronze mesure 33 mètres de haut.
France : le Haut lieu tectonique Chaîne des Puys – Faille de Limagne Situé au centre de la France, le site comprend la longue faille de Limagne, l’alignement des volcans de la chaîne des Puys et le relief inversé de la montagne de la Serre. Il s’agit d’un élément emblématique du rift ouest-européen, créé dans le sillage de la formation des Alpes, il y a 35 millions d’années. Les caractéristiques géologiques du site démontrent comment la croûte continentale se fissure puis s’effondre, permettant au magma profond de remonter et entraînant un soulèvement de la surface. Le site illustre de manière exceptionnelle le phénomène de rupture continentale – ou rifting-, qui est l’une des cinq principales étapes de la tectonique des plaques. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/documents/129610) CC by-sa IGO 3.0 — Photo : Le Haut lieu tectonique Chaîne des Puys – Faille de Limagne. © Pierre Soissons, tous droits réservésIci, les étapes successives du processus de rift sont parfaitement identifiées : le plateau des Dômes est un ancien socle continental qui, lors de la rupture du continent, s’est étiré, fracturé puis s’est effondré le long de la ligne de faille donnant naissance à la plaine de Limagne. Ce qu’il reste de cette ancienne chaîne de montagnes est ce plateau des Dômes dominant, à plus de 700 mètres. La surface s’est ensuite massivement soulevée donnant lieu à une inversion de relief, la montagne de la Serre.La chaîne des Puys est le résultat de la remontée des magmas par les fissures créées lors la fracturation. C’est un alignement volcanique de quelque 80 édifices aux formes très variées (dômes, cônes, maars — cratères— et leurs coulées) apparus parallèlement à la faille de Limagne. Il s’étale sur près de 32 kilomètres de long et 4 kilomètres de large.Ces éléments illustrent le processus de la rupture continentale donnant lieu à l’actuelle configuration des océans et des continents. Ici, s’est déroulé un phénomène unique dans l’histoire de notre Planète : la rupture d’un continent. Sous ces verts pâturages, ce sont 350 millions d’années d’histoire géologique et une lisibilité des formes préservées mais aussi façonnées par l’agriculture, la sylviculture et le pastoralisme.Les caractéristiques de ce site sont donc intactes et préservées de toute urbanisation depuis longtemps. Grâce à la coordination des acteurs locaux et de l’État, ce site qui est inclus dans le Parc naturel régional des volcans d’Auvergne, d’une superficie de 24.223 ha avec une zone tampon de 16.307 ha autour, jouit d’une gestion et d’une protection depuis plus d’une centaine d’années.
Colombie : le Parc national de Chiribiquete et « la Maloca des jaguars » Situé dans le nord-ouest de l’Amazonie colombienne, le parc national de Chiribiquete est la plus grande zone protégée du pays. L’une des spécificités de ce parc est la présence de tepuys (mot d’origine amérindienne qui signifie « montagne »), des plateaux de grès aux parois abruptes qui dominent la forêt. Plus de 75.000 peintures, datées de 20.000 avant notre ère jusqu’à nos jours, figurent sur les parois de 60 abris sous roche qui bordent le pied de ces tepuys. Rattachées à un culte supposé du jaguar, symbole de pouvoir et de fécondité, elles représentent des scènes de chasse, de batailles, de danses ou de cérémonies. Les communautés autochtones, qui ne sont pas directement présentes sur le site, considèrent la région comme sacrée. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/documents/165933) CC by-sa IGO 3.0 — Photo : Art rupestre. © Jorge Mario Álvarez Arango, tous droits réservésPour ces peuples, isolés volontairement ou non, ces terres représentent la « Grande maison des animaux », comme en témoigne, sur nombre d’abris sous roche, la diversité des motifs peints par les premiers habitants d’Amazonie et ce, jusqu’à nos jours. Ces représentations rupestres témoignent du lien spirituel qui les unit avec le cosmos et la nature depuis des millénaires.Le plus grand parc national de Colombie couvre une superficie de 2,7 millions d’hectares de nature vierge, l’une des plus importantes zones sauvages reculées du monde. Le site de Chiribiquete abrite des espèces animales telles que le jaguar, le puma, le tapir du Brésil, la loutre géante, le hurleur roux et le lagotriche commun ainsi que d’autres endémiques en grand nombre.La conservation de cette biodiversité (2.939 espèces végétales et animales ont été recensées) est d’une importance capitale, et d’une richesse irremplaçable ; l’isolement géographique du site pourrait avoir favoriser des processus d’adaptation uniques sur la faune et la flore.
Turquie : Göbekli Tepe et son mystérieux temple Situé dans la chaîne montagneuse du Germus en Anatolie du sud-est, ce site présente des structures mégalithiques monumentales de forme circulaire et rectangulaire, interprétées comme des enceintes, qui ont été érigées par des groupes de chasseurs-cueilleurs du Néolithique précéramique entre 9.600 et 8.200 avant notre ère. Ces monuments ont sans doute été utilisés dans le cadre de rituels, probablement funéraires. Des piliers caractéristiques en forme de T sont sculptés d’animaux sauvages qui donnent un aperçu de la vision du monde et des croyances des populations vivant en Haute Mésopotamie il y a environ 11.500 ans. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/documents/165836) CC-by-sa IGO 3.0 — Photo : Vue aérienne de Göbekli Tepe en 2013. © DAI, Göbekli Tepe Project, tous droits réservésLe site de Göbekli Tepe littéralement « Colline au nombril », est considéré comme le plus vieux temple du monde. Cette série d’enceintes circulaires et concentriques, de 10 à 20 m de diamètre chacune, reliés par des blocs de pierre formant des murets, est ponctuée par de grands piliers, mesurant, pour les plus grands, 5 mètres de haut et pesant 16 tonnes. À l’intérieur ont été trouvés de magnifiques bas-reliefs stylisés, des statues, des sculptures d’animaux, des couteaux…Parce que le site est monumental et que sa disposition spatiale dénote un souci de l’agencement, et une organisation du travail sur le long terme (et donc sociale), les scientifiques y voient la première conception architecturale, soit quelques millénaires avant Kéops et Stonehenge. Mais ils restent perplexes quant à déterminer la fonction du lieu. Était-il un lieu de pèlerinage, de rituels ou d’un lieu de vie fréquenté quotidiennement ? Il semblerait que Göbekli Tepe soit le point de passage d’une société nomade à une société sédentaire, initiant le concept d’espace de vie communautaire, les prémices de la cité.Mais une chose intrigue les archéologues, pourquoi ce site a-t-il été enfoui volontairement sous ces buttes artificielles ? Depuis sa découverte en 1963 et le début des fouilles en 1995, les chercheurs ne cessent de s’interroger.
Danemark : Aasivissuit-Nipisat, terres de chasse inuites Terres de chasse inuites entre mer et glace. Se trouvant au nord du cercle arctique dans la partie centrale de l’ouest du Groenland, le site contient des vestiges de 4.200 ans d’histoire humaine. Les populations ont façonné un paysage culturel fondé sur la chasse aux animaux marins et terrestres, les modes saisonniers de migration et un patrimoine culturel immatériel riche et préservé, lié notamment au climat, à la navigation ou à la médecine. Parmi les caractéristiques du site, figurent de grandes maisons d’hiver et des traces de chasse au caribou ainsi que des gisements archéologiques des cultures paléo-inuites et inuites. Ce paysage culturel est présenté au travers de sept localités importantes, de Nipisat à l’ouest à Aasivissuit, près de la calotte glacière, à l’est. Il démontre la persistance des cultures humaines de cette région et leurs traditions de migrations saisonnières. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/documents/165420) CC by-sa IGO 3.0 — Photo : Vue vers l’ouest du lac d’Aasivissuit, prise à l’est de la zone proposée. © Laust Løgstrup, tous droits réservésTroisième site groenlandais inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, l’île du Groenland, à 85 % recouvert de glace, est habitée par 55.000 habitants, dont 90 % sont issus de migrations d’Asie centrale. Menacé par le réchauffement climatique et jusqu’ici protégé par le froid, le site comprend aussi un environnement de sites archéologiques qui témoignent de l’histoire des populations inuites, de leurs activités sur cette partie du Groenland et de leurs traditions, comme ces habitats, les maisons d’hiver circulaires et semi-enterrées. Si la baleine fournissait de quoi se nourrir, se chauffer, elle permettait aux Inuits de construire des abris. La carcasse d’une baleine atteignant parfois 20 mètres de long, elle pouvait servir d’ossature pour la construction qui était complétée par pierres et bois, mottes de terre, tourbe et peaux.Depuis des millénaires, cette population nomade vit de cueillettes, de pêche et de chasse communautaire. La chasse au caribou, animal fournissant chair, graisse et peau, était une technique élaborée nécessitant la participation de plusieurs familles pour la construction de clôtures imposantes, de plusieurs kilomètres de long.Au gré des variations saisonnières (températures, luminosité, précipitations), les populations se déplaçaient sur des milliers de kilomètres de couloirs répertoriés en fonction des ressources disponibles. Les trajets et les points de repère étaient mémorisés avec un système toponymique propre aux Inuits, une cartographie mentale construite sur l’expérience directe, intime, et n’ayant pas de correspondance dans les canaux institutionnels. Plus qu’un savoir géographique vernaculaire dont leur survie dépendait, il constitue l’expression culturelle inuite ancestrale.
Oman : la cité ancienne de Qalhât Le site, qui se trouve sur la côte est du Sultanat d’Oman, comprend la cité ancienne de Qalhât, délimitée par des remparts intérieurs et extérieurs, ainsi que des zones en dehors des remparts où se situent des nécropoles. La cité était un port important de la côte orientale de l’Arabie, qui s’est développé du XIe au XVe siècle de notre ère sous le règne des princes d’Ormuz. Elle fournit des témoignages archéologiques uniques sur les échanges commerciaux entre la côte orientale de l’Arabie, l’Afrique de l’Est, l’Inde et jusqu’à la Chine et l’Asie du Sud-Est. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/documents/165951) CC by-sa IGO 3.0 — Photo : Mausolée de Bîbî Maryam. © MHC, tous droits réservésLe port médiéval de Qalhât est l’un des sites archéologiques les plus importants du Sultanat d’Oman. Fondé vers 1100, il joue un rôle important dans les échanges commerciaux de la péninsule arabique. Par voie maritime, l’Oman est alors le passage obligé entre l’Asie et l’Afrique. Par voie terrestre, les grandes caravanes qui partent du sud de la péninsule forment la « Route de l’encens ». Marco Polo s’émerveille de la position stratégique de cette cité cosmopolite. Un comptoir portugais s’y installe pendant 150 ans.Après sa destruction par les Portugais et un probable tremblement de terre, la ville fortifiée antique est abandonnée au début du XVIe siècle. À part la grande mosquée richement décorée et érigée par Bîbî Maryam, femme d’Ayâz, gouverneur de la ville pour le royaume d’Ormuz au XIIIe siècle, il ne reste qu’un vaste champ de ruines d’environ 35 ha, mais les fouilles ont révélé les principaux éléments de l’organisation de la cité et leur évolution en quartiers périphériques.Elles ont aussi mis en évidence un système d’approvisionnement en eau, des fortifications, plusieurs grandes maisons parfois très vastes, des bâtiments alignés ou organisés autour de placettes, des ateliers d’artisans, des structures funéraires. Ces éléments sont de précieuses informations pour comprendre la vie quotidienne dans l’Oman médiéval. Le projet d’un parc archéologique est en cours et son ouverture serait prévue pour 2020.
Afrique du Sud : les montagnes de Barberton Makhonjwa Ce site, qui se trouve au nord-est de l’Afrique du Sud, englobe 40 % de la ceinture de roches vertes de Barberton, une des plus anciennes structures géologiques de notre planète. Les montagnes de Barberton Makhonjwa représentent la succession de roches volcaniques et sédimentaires la mieux préservée datant de 3,6 à 3,25 milliards d’années, lorsque les premiers continents ont commencé à se former sur la terre primitive. On y trouve des brèches de retombée résultant des impacts de météorites formées juste après la fin du grand bombardement (4,6 à 3,8 milliards d’années) qui sont particulièrement bien préservées. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/documents/165826) CC by-sa IGO 3.0 — Photo : Upper Hyslops i.c Faurea. © Tony Ferrar, tous droits réservésParmi les dix biens d’Afrique du Sud classés au patrimoine mondial de l’Unesco, celui-ci est le quatrième bien naturel du pays. Il couvre une superficie de 113.137 hectares située dans le sud-est de la province de Mpumalanga. Le site est exceptionnel et unique pour la compréhension de l’apparition de la vie sur terre. La protection permanente de ce patrimoine revêt donc une valeur inestimable et universelle tant pour l’Histoire que la Science.Grâce à l’étude des roches des montagnes de Barberton Makhonjwa, les chercheurs ont extrait les informations sur la formation de la croûte terrestre réévaluant à un milliard d’années plus tôt la première apparition de la vie sur Terre.Outre un enregistrement unique de la formation initiale de la planète, le bien comprend une multitude d’espèces végétales endémiques et exceptionnellement riches, situées dans un paysage spectaculaire.
Allemagne : l’ensemble archéologique frontalier de Hedeby et du Danevirke Hedeby est un site archéologique comprenant les vestiges d’un emporium — ou ville commerciale — contenant des traces de rues, de bâtiments, de cimetières et d’un port qui remontent au Ier et au début du IIe millénaire de notre ère. Il est entouré par une partie du Danevirke, une ligne de fortification traversant l’isthme du Schleswig, qui sépare la péninsule du Jutland du reste de l’Europe continentale. En raison de sa situation unique entre l’Empire franc au sud et le royaume danois au nord, Hedeby devint une plaque tournante entre l’Europe continentale et la Scandinavie et entre la mer du Nord et la mer Baltique. En raison de son matériel archéologique riche et bien conservé, le site est essentiel pour l’interprétation des évolutions économiques, sociales et historiques en Europe à l’ère viking. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/list/1553) CC by-sa IGO 3.0 — Photo : Le mur courbé du Danevirke. © Rainer Heidenreich, Archäologisches Landesamt Schleswig-Holstein, tous droits réservésCet ensemble, comprenant le centre de commerce de Hedeby et le système défensif du Danevirke, témoigne de l’importance qu’a revêtu Hedeby pendant plus de trois siècles, c’est-à-dire, tout au long de l’ère viking. Au Xe siècle, la cité était intégrée aux ouvrages défensifs du Danevirke, une ligne défensive d’une trentaine de kilomètres de long datée du IXe siècle, érigée en terre de six à sept mètres, renforcée par des traverses de bois et couronnées par une palissade ; un fossé double le mur.Dans le port adjacent à la ville, ont été découverts trois pierres runiques ainsi que de nombreux éléments du mur, associés au Danevirke, dont des portions du mur courbe et des ouvrages en mer : des vestiges en surface et des traces archéologiques en sous-sol ou sous l’eau. Ce site donne un aperçu exceptionnel concernant le maillage des réseaux commerciaux et sur les échanges interculturels. Il aide à mieux comprendre le développement des villes en Europe occidentale et Europe septentrionale.Ni habitée ni reconstruite depuis qu’elle a été abandonnée, la cité de Hedeby recèle donc des gisements archéologiques authentiques. Seuls 5 % ont été étudiés, 95 % restant du site et de ses vestiges n’ont pas encore été fouillés. De toute évidence, pèsent aujourd’hui des menaces sur le paysage, telles que les éoliennes, l’utilisation des terres, le développement de l’urbanisation et son impact.
Espagne : la ville califale de Medina Azahara La ville califale de Medina Azahara est un site archéologique d’une ville édifiée au milieu du Xe siècle par la dynastie des Omeyyades comme siège du califat de Cordoue. Après avoir prospéré quelques années, elle fut mise à sac durant la guerre civile qui mit fin au califat en 1009-1010. Les vestiges furent oubliés pendant près de 1.000 ans, jusqu’à leur découverte au début du XXe siècle. Cet ensemble urbain complet comprend des infrastructures telles que des routes, ponts ou systèmes hydrauliques, des bâtiments, des éléments de décoration et des objets du quotidien. Il apporte une connaissance approfondie de la civilisation islamique occidentale d’Al-Andalus, aujourd’hui disparue, au sommet de sa splendeur. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/documents/165744) CC by-sa IGO 3.0 — Photo : Vue aérienne de la ville califale de Médina Azahara. © M. Pijuán, Madinat al-Zahra Archaeological Site (CAMaZ), tous droits réservésSitué à huit kilomètres de la périphérie ouest de Cordoue, le site doit son aussi bonne préservation grâce à son oubli. Il n’a été ni reconstruit ni modifié durant cette période. Depuis le début du XXe siècle, ont été menés et rendus nécessaires d’importants travaux de conservation, de consolidation, de stabilisation des structures. Les seuls 10 % du site qui ont été fouillés ont mis à jour une partie du Qasr, ou palais fortifié, et une série de bâtiments bien conservés dont des murs originaux de plusieurs mètres de haut. La ville califale de Medina Azahara, littéralement « Ville brillante » s’inscrit dans un quadrilatère de 1.500 m sur 700 m, formant une enceinte rectangulaire d’environ 112 ha, se distinguant ainsi du style typique de l’urbanisme musulman à cette époque.Créée par le calife des Omeyyades de Cordoue, Abd-ar-Rahman III al-Nasir (912-961), la ville palatiale fut construite en haut d’une colline, en terrasses échelonnées épousant les flancs de la montagne, et divisée en trois parties. Le système d’irrigation est l’une des réalisations les plus admirables. Des canalisations parcourant les montagnes et traversant les vallées par des aqueducs amenaient l’eau en abondance dans les parcs et jardins.Tant d’un point de vue architectural, esthétique que paysager, Madinat al-Zahra marque le début l’architecture et de l’art islamique occidental. Dans l’Alhambra, se retrouveront plus tard des éléments de la ville palatiale, comme l’organisation des pièces autour d’une cour ou d’un jardin central.
Iran : le paysage archéologique sassanide de la région du Fars Situés dans le sud-est de la province iranienne du Fars, ces huit sites archéologiques se trouvent dans trois zones géographiques : Firouzabad, Bishapour et Savestan. Ces structures fortifiées, palais et plans urbains remontent aux premiers et derniers moments de l’Empire sassanide, qui s’étendait dans la région entre 224 et 658 apr. J.-C. Les sites comprennent notamment la première capitale du fondateur de la dynastie, Ardachir Papakan, ainsi qu’une ville et des structures architecturales de son successeur, le roi Shapur Ier. Ce paysage archéologique, qui s’appuie sur une exploitation optimale de la topographie naturelle, témoigne de l’influence des traditions culturelles achéménides et parthes et des échanges avec l’art romain qui eurent un impact important sur l’architecture de la période islamique. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/documents/166032) CC by-sa IGO 3.0 — Photo : Qal’eh Dokhtar. © S.H.Rashedi © ICHHTO, tous droits réservésEn Iran, le bien, englobant une superficie de 639 hectares, est symbolique des innovations les plus significatives de la civilisation sassanide matérialisées dans différents contextes environnementaux : occupation des sols, schémas d’établissement spéciaux, urbanisme, architecture et ce, pendant 400 ans.Les cinq sites de Firouzabad sont liés au fondateur de la dynastie sassanide, Ardachir Ier : son palais, la place forte de Qaleh Dokhtar et la ville circulaire de Gur, de 1.950 m de diamètre, ainsi que les reliefs rupestres de l’investiture et de la victoire du roi, dans la vallée de Tang-i Ab. Les vestiges de Bishapour comprennent trois parties remarquables : la ville antique circulaire créée par Shapur 1er, fils et successeur d’Ardachir, où vivaient entre 50.000 et 80.000 habitants. On y trouve le temple d’Anahita et le palais de Shahpur 1er. Le site rupestre de Tang-e Chogan comprend des bas-reliefs et la grotte de Shapur abrite une statue de 6,7 m de hauteur sculptée dans une stalagmite, représentant finement le roi, Shapur Ier.Le monument de Sarvestan est aujourd’hui considéré comme un temple du feu et non plus comme une structure palatiale. Il est caractérisé par une salle à coupole centrale, deux couloirs à colonnes, une cour intérieure et deux ayvans. Il témoigne d’une architecture de transition située entre la fin de la période sassanide et la conquête arabe.
Mexique : la vallée de Tehuacán-Cuicatlán et son habitat originel de Méso-Amérique La vallée de Tehuacán-Cuicatlán, qui fait partie de la région méso-américaine, est la zone aride ou semi-aride la plus riche en biodiversité de toute l’Amérique du Nord. Composé de trois éléments — Zapotitlán-Cuicatlán, San Juan Raya et Purrón —, ce site est l’un des principaux centres de diversification de la famille des cactus, très menacée au niveau mondial. La vallée abrite notamment les forêts de cactus tubulaires les plus denses de la planète, qui modèlent un paysage unique également composé d’agaves, de yuccas ou encore de chênes. Les traces archéologiques révèlent par ailleurs un processus d’évolution technique qui reflète la domestication précoce des végétaux. La vallée présente un système exceptionnel de gestion de l’eau constitué de canaux, de puits, d’aqueducs et de barrages qui sont les plus anciens du continent et ont permis la sédentarisation de communautés vivant de l’agriculture. Texte Unesco (whc.unesco.org/fr/documents/158049) CC by-sa IGO 3.0 — Photos : Cactus. © Diana Hernandez, CHAC, tous droits réservésLe site, d’une superficie d’environ 145.255 hectares, est enclavé au centre‑sud du Mexique, entre l’État de Puebla et l’État d’Oaxaca. Il se caractérise par la sécheresse de son climat. Et pourtant, comme sa végétation, la diversité animale de la région y est impressionnante pour une zone aride et sèche, cette dernière compte, notamment, de très nombreuses espèces animales endémiques (mammifères terrestres, oiseaux, amphibiens et poissons) ainsi qu’un nombre élevé d’espèces menacées.Dans l’un des berceaux de la civilisation où les traces d’occupation humaine remontent à 7.000 ans avant notre ère, les vestiges retrouvés sur les sites archéologiques de cette vallée indiquent les premiers foyers de la domestication de l’agriculture (maïs). Ils témoignent de cette transition entre le ramassage du chasseur-cueilleur, à l’agriculture ; celle-ci posant les fondements de la sédentarisation des sociétés, par ailleurs également attestée par des peintures rupestres et des cimetières.En 2018, le Mexique compte 35 sites inscrits au patrimoine mondial, 28 culturels, 5 naturels et 2 mixtes. Il est le 7e pays au monde qui possède le plus de sites classés à l’Unesco.
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