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Une forêt fossile cachée dans le Gard

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La région d’Alès est connue et exploitée depuis le Moyen Âge pour ses gisements de charbon. Les niveaux charbonneux se retrouvent dans des niveaux sédimentaires d’âge carbonifère supérieur, soit âgés de 300 millions d’années. Comme son nom l’indique, cette période géologique est bien connue pour avoir produit d’importantes quantités de charbon, notamment en Europe de l’Ouest. À l’origine de cette spécificité, un taux de CO2 très important, environ 30 fois supérieur à celui du XIXe siècle, un climat et des températures propices au développement d’une végétation dense et notamment de grands arbres à écorce.

Le niveau des mers est alors relativement bas, ce qui favorise la création de mers épicontinentales et de petits bassins. Il faut s’imaginer de vastes marécages tropicaux au-dessus desquels s’élèvent des arbres de plus de 40 mètres de haut, comme les lépidodendrons, ainsi que des fougères arborescentes. La quantité de matière organique en décomposition (restes de feuilles, de troncs…) est alors très importante dans ces petits bassins inondés. Au fur et à mesure de leur enfouissement, ces résidus de végétaux vont se transformer lentement en charbon.

Une grande part des ressources énergétiques utilisées lors de la révolution industrielle provient des dépôts de charbon du Carbonifère. Ils sont d’ailleurs toujours exploités actuellement.

Des troncs de 300 millions d’années fossilisés en position debout

C’est ainsi que le bassin d’Alès, dans le Gard, est exploité de façon industrielle jusqu’en 2002, avec un pic d’activité en 1958. Quelque 20.000 mineurs travaillent alors dans la région pour sortir plusieurs millions de tonnes de charbon. Au début des années 1990, l’exploitation est cependant très réduite et ne subsiste qu’au niveau de quelques mines à ciel ouvert, notamment au nord du hameau de Champclauson. Sur ce site en particulier, les fronts de taille font apparaître les restes de troncs fossilisés, intactes et en position « debout ».

Si la grande partie de ces mines a ensuite été comblée et revégétalisée, une association a réussi à sauvegarder un petit affleurement afin de nous permettre de contempler ce à quoi ressemblait l’environnement du Carbonifère. Le site est aujourd’hui aménagé et permet d’effectuer un voyage de 300 millions d’années.

En premier lieu, on peut y contempler d’immenses troncs d’arbres verticaux. Les dessins de l’écorce sont encore bien visibles. Il s’agit de troncs de sigillaires, des arbres pouvant atteindre 30 mètres de haut. Ces troncs ne sont cependant pas « pétrifiés », comme ceux que l’on peut observer dans la célèbre forêt de bois silicifié aux États-Unis (voir première photo). Il ne s’agit donc pas de ce que l’on appelle couramment du « bois fossile », ni de charbon d’ailleurs. L’intérieur des troncs est en fait constitué de grès, une roche sédimentaire qui a remplacé la matière organique. Seule l’écorce est encore en partie constituée de matière organique.

Une vaste plaine deltaïque sous un climat équatorial

Les strates sédimentaires qui entourent les troncs s’élevant verticalement ont d’ailleurs permis de reconstruire l’environnement qui régnait à cet endroit il y a 300 millions d’années. À la fin du Carbonifère, la région (située alors au niveau de l’équateur) était alors occupée par une grande plaine d’inondation deltaïque, logée dans une dépression au cœur d’une immense chaîne de montagnes connue sous le nom de chaîne hercynienne. Cette plaine était alors traversée par de nombreuses rivières qui charriaient des galets et d’importantes quantités de sédiments.

Dans cette zone marécageuse se développait une dense végétation produisant d’importantes quantités de matière organique. Lors des épisodes de crue, les rivières venaient déposer du sable autour des troncs, les enfouissant en position debout au fur et à mesure, jusqu’à ce qu’ils meurent. C’est ainsi que la partie enfouie, de 1 à 3 mètres, a été conservée. Ce site exceptionnel fait aujourd’hui partie du parc Dinopedia.

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Written by Milo

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