S’écoulant sur plus de 1 000 kilomètres de l’Ardèche à l’Atlantique, le dernier fleuve sauvage d’Europe a atteint un niveau historiquement bas. Une grande partie de ses bassins-versants sont classés en situation de crise, soit le seuil le plus haut des restrictions d’utilisation de l’eau.
Un système de soutien insuffisant pour empêcher les restrictions
Depuis le printemps, face aux faibles précipitations et aux températures records, les préfets ont pris plusieurs arrêtés de restriction. Aujourd’hui, c’est presque l’ensemble du bassin Loire-Bretagne qui est placé en situation de crise, le niveau le plus élevé des restrictions. L’eau est réservée aux usages prioritaires (eau potable, santé et salubrité publiques, gestion des incendies, sécurité des industries, abreuvement des animaux…). Dès l’alerte renforcée, pelouses et espaces verts sont interdits d’arrosage et l’irrigation est restreinte.
Les deux barrages de Villerest et Naussac procèdent à des lâchers d’eau réguliers pour soutenir le débit de la Loire. Le 8 août 2022, ces lâchers ont été réduits en raison des faibles réserves, afin de s’assurer que ce débit reste à 44 mètres cubes par seconde. Depuis la création des barrages, en 1983, ce niveau n’avait jamais été aussi bas.
Des déficits en eau majeurs
Des usages en concurrence
Le dernier fleuve sauvage d’Europe attire de nombreux touristes, avec ses châteaux et ses paysages. Les promenades fluviales et un itinéraire cyclable enregistrent chaque année de nouveaux records de fréquentation.
Les centrales nucléaires rejettent toute l’année des substances chimiques et radioactives. Elles se diluent moins bien lorsque l’eau est basse et le débit faible, entraînant des concentrations plus fortes de ces rejets.
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