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La première mission archéologique internationale sous l’égide de l’Unesco a achevé hier, samedi, son exploration dans le banc des Esquerquis, entre la Tunisie et la Sicile, en mer Méditerranée. Il s’agissait de cartographier, ce qui a été une réussite, une zone recelant des vestiges antiques et plus contemporains.
Ce sont des fonds de roche, de sable et de coraux à l’entrée du canal de Sicile. La zone d’exploration, située sur le plateau continental italien, est documentée depuis les années 1980. Des expéditions américaines avaient alors signalé la présence d’épaves, notamment de navires romains .« On est retournés sur cette zone pour voir un peu dans quel état étaient ces épaves qui avaient été documentées à l’époque », nous explique l’archéologue subaquatique, Alison Faynot, au micro d’Oumeima Nechi, de la rédaction Afrique.
À bord du navire français Alfred Merlin, amarré au port de Bizerte dans le nord de la Tunisie, les scientifiques de huit pays méditerranéens sont fiers de cette collaboration réussie. Il a fallu tâtonner un peu pour retrouver le site, poursuit Alison Faynot, « on récupère des coordonnées mais il y a des différences de technologie, … le point on a dû le chercher un petit peu », et au final la satisfaction de voir apparaître les images de ces trésors. « C’est assez magique de voir réapparaître les amphores, les premières images d’amphores qui apparaissent, des blocs de pierre, ce genre d’images, des fûts de colonnes, la cargaison en fait d’un navire antique. Et ça c’était un très beau moment d’avoir ce moment de partage aussi avec les autres personnes qui regardent la même image au même moment. »
Huit pays des deux rives de la Méditerranée sont partie prenante de cette exploration au titre de la Convention de 2001 de l’Unesco, sur le patrimoine sous-marin : l’Algérie, la Croatie, l’Egypte, l’Espagne, la France, l’Italie, le Maroc et la Tunisie en tant qu’Etat coordinateur.
Ces bancs de Skerki (ou le banc des Esquerquis) sont, depuis plusieurs millénaires, au cœur des réseaux d’échanges en Méditerranée, rappelle l’Unesco.