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Les potagers urbains peuvent accueillir la production de nombreuses variétés de légumes



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  Le “smart farming” ou l’agriculture de précision se développe en Europe pour permettre aux exploitants de mieux produire et ainsi développer leurs revenus. Les fermes se modernisent via l’utilisation de nouvelles technologies, à quoi vont-elles ressembler dans le futur ? 

Et si on vous disait que les concombres et la salade poussaient plus facilement sur un toit parisien qu’à la campagne ? C’est la conclusion d’une vaste étude réalisée dans une cinquantaine de pays du monde.

Sur les toits des bâtiments, sur un balcon, dans les cours d’école ou dans un jardin partagé… L’agriculture en zone urbaine se développe à vitesse grand V. Et elle pourrait même représenter un modèle d’avenir et une solution efficace pour assurer une partie de notre sécurité alimentaire. C’est en tout cas ce qu’avance une vaste méta-analyse récemment publiée dans la revue Earth’s Future

L’étude compile une centaine de recherches réalisées dans 147 villes de 53 pays, au cours d’une période s’étalant entre 2014 et 2021. Le but de cette recherche était de comparer les taux de rendement de l’agriculture pratiquée en ville avec ceux issus des cultures plus traditionnelles, telles que les campagnes et les champs. Les continents les plus représentés sont l’Europe et l’Amérique du Nord, mais toutes les parties du monde ont été incluses dans l’étude.

Concombres de ville versus concombres des champs

Et les résultats s’avèrent pour le moins étonnants : en effet, certains aliments cultivés en zone urbaine seraient « largement égaux ou supérieurs aux rendements conventionnels ». Les concombres et les cornichons auraient par exemple quatre fois plus de chances de s’épanouir dans les villes que dans les campagnes. Les tomates, les légumes frais, les piments et les poivrons auraient quant à eux des taux de rendement entre 2,4 et 3,1 fois supérieurs à ceux des mêmes aliments cultivés en zones rurales.

Toutefois, « les rendements diffèrent considérablement entre certains espaces urbains et systèmes de culture, ce qui montre que les cultures ne sont pas toutes adaptées », notent les auteurs des travaux. L’étude a en effet pris en compte les « espaces gris urbains » (par exemple les potagers cultivés sur les toits des bâtiments) et les « espaces verts urbains », à l’instar des parcs publics ou des jardins partagés.

Si la recherche ne dénote pas de « tendance générale concernant la manière dont la productivité alimentaire varie en fonction du lieu et de la manière dont les cultures sont pratiquées », les chercheurs notent toutefois que certains espaces urbains et systèmes de culture spécifiques permettaient d’obtenir des rendements plus élevés que d’autres. C’est notamment le cas des tomates qui ont grandi dans des serres hydroponiques (agriculture hors-sol) et dont les taux de rendement sont trois fois plus élevés que pour celles cultivées dans les espaces verts urbains et en plein air.

L’autosuffisance pour répondre à la demande alimentaire locale 

Idem pour la laitue et la chicorée, qui semblent mieux s’épanouir dans les potagers verticaux, les cultures hydroponiques ou les fermes urbaines. En comparaison, les espaces verts pourraient accueillir beaucoup moins de cycles pendant la saison de croissance des laitues et des chicorées.

« Cette analyse fournit une base de preuves plus robuste et pertinente au niveau mondial sur la productivité de l’agriculture urbaine qui peut être utilisée dans les recherches et pratiques futures relatives à l’agriculture urbaine, en particulier dans les études de mise à l’échelle visant à estimer l’autosuffisance des villes et des villages et leur potentiel à répondre à la demande alimentaire locale », concluent les auteurs de la recherche.

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