Le 14 novembre, c’est la journée mondiale du diabète, une maladie chronique qui affecte plus de 500 millions de personnes dans le monde. Le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente et, récemment, des scientifiques japonais ont découvert l’implication d’une protéine dans l’apparition de cette hyperglycémie persistante.
La Fédération internationale du diabète profite de chaque 14 novembre pour sensibiliser le grand public au diabète, une maladie chronique qui touche 537 millions de personnes dans le monde. Parmi les trois formes de diabète, le type 1, le type 2 et le diabète gestationnel. Le diabète de type 2 est le plus fréquent : 90 % des diabétiques sont concernés par cette forme de diabète. Elle est caractérisée par une hyperglycémie chronique qui apparait avec l’âge et un régime alimentaire trop riche en graisse et en sucre. Si elle n’est pas traitée, les diabétiques de type 2 sont exposés à des problèmes de santé graves sur le long terme.
Les mécanismes qui aboutissent à l’apparition du diabète intéressent beaucoup les scientifiques. Dans le diabète de type 2, les cellules β du pancréas sont épuisées et ne produisent plus d’insuline, l’hormone qui permet au glucose de passer du sang à l’intérieur des cellules qui l’utilisent pour fonctionner. Récemment, une équipe japonaise a mis en lumière le rôle d’une protéine de surface des cellules B pancréatiques, productrices d’insuline, qui leur permettent de savoir si elles doivent produire plus d’insuline ou non. Un processus détraqué chez les diabétiques de type 2.
Réveiller le pancréas et la production d’insuline
La protéine en question est la T-cadhérine, une protéine présente sur les cellules mais qui existe aussi sous forme soluble jamais observée auparavant. Cette T-cadhérine soluble voyage dans le sang et interagit avec l’insuline. Les scientifiques de l’université d’Osaka ont observé que les souris qui ne possédaient pas de T-cadhérine souffraient d’une altération de la tolérance au glucose quand elles mangeaient des aliments riches en graisses.
Les scientifiques suggèrent que la T-cadhérine agirait comme un signal de production d’insuline pour les cellules β pancréatiques. Sans elle, la production d’insuline serait plus faible provoquant l’altération de la tolérance au glucose — une hyperglycémie, moins importante que chez les diabétiques, considérée comme un prédiabète.
In vitro, les scientifiques ont « réveillé » les cellules β pancréatiques en les traitant avec de la T-cadhérine de synthèse, ainsi elles ont recommencé à proliférer et à produire de l’insuline, faisant la T-cadhérine une candidate potentielle pour traiter le diabète de type 2 chez les humains, si les observations faites chez les rongeurs se confirment.