Comme sur Terre, les grandes éruptions volcaniques auraient pu bouleverser le climat de Vénus. Mais si la Terre s’en est à chaque fois remise, l’environnement vénusien en aurait été définitivement affecté.
Si les grandes éruptions volcaniqueséruptions volcaniques ont joué un rôle majeur dans l’histoire de la biosphèrebiosphère terrestre, notamment en étant à l’origine de plusieurs extinctions de masseextinctions de masse, il semblerait que les volcansvolcans aient également scellé le destin de notre planète sœur : Vénus.
La Terre n’a en effet pas le monopole de l’activité volcanique dans notre Système solaire. Le plus grand volcan se trouve d’ailleurs sur Mars. Il s’agit d’Olympus Mons. Si l’activité magmatique principale de la Planète rouge a eu lieu il y a plusieurs milliards d’années, certaines études suggèrent qu’elle aurait encore un système magmatique actif, avec la dernière éruption datant de quelques centaines de milliers d’années. Quant à Vénus, si sa dense atmosphèreatmosphère nous masque les détails de ce qu’il se joue à sa surface, de nombreux indices laissent cependant penser que des volcans y seraient actifs à l’heure actuelle.
Des éruptions volcaniques capables de modifier sévèrement le climat terrestre
En parlant d’atmosphère vénusienne… Si, aujourd’hui la planète est englobée dans une véritable chapechape de plombplomb (température moyenne de plus de 400 °C et pressionpression 90 fois supérieure à celle de la Terre), les scientifiques pensent que cela n’a pas toujours été le cas et que Vénus aurait même eu le temps d’abriter des océans d’eau liquide. La question est de savoir quel a pu être l’élément déclencheur ayant fait basculer l’environnement planétaire vers un enfer définitif. Plusieurs théories sont avancées, mais en jetant un œilœil sur le passé de notre propre Planète, des chercheurs de la Nasa se demandent si les éruptions volcaniques ne pourraient pas être mises en cause dans la modification du climatclimat vénusien.
Pas n’importe quelles éruptions volcaniques cependant. Sur Terre, les archives géologiques nous indiquent que la plupart des crises biologiques sont reliées à une modification substantielle de la composition atmosphérique, ayant engendré des modifications climatiques parfois extrêmes. Ces altérations atmosphériques ont été provoquées par de gigantesques éruptions volcaniques s’étendant sur plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d’années, et produisant d’énormes quantités de gaz à effet de serregaz à effet de serre et de laveslaves, produisant ce que l’on appelle les Grandes provinces ignées. Se pourrait-il que de tels événements aient détérioré de manière irréversible l’atmosphère vénusienne ?
Vénus, théâtre d’une activité volcanique majeure dans son passé ?
Pour les scientifiques, c’est une hypothèse plausible. La surface de Vénus apparait en effet couverte à 80 % par de grands champs de roches volcaniquesroches volcaniques, suggérant des épisodes majeurs d’éruptions durant l’histoire de la planète. En étudiant la distribution temporelle des Grandes provinces ignées sur Terre, les chercheurs ont montré qu’il est possible que deux, voire trois événements de ce type se produisent de manière simultanée, augmentant de fait l’impact environnemental.
Une telle activité volcanique conjuguée aurait très bien pu se produire sur Vénus à un moment de son histoire. Ces résultats ont été publiés dans la revue Planetary Science Journal. Les données rapportées par les missions Veritas et Davinci, qui ont pour objectif d’étudier plus en détail notamment l’histoire volcanique et celle de l’eau sur Vénus, devraient permettre de mieux comprendre le changement climatiquechangement climatique irréversible qu’a connu la planète.
On peut cependant se demander pourquoi des événements volcaniques d’ampleur similaire auraient affecté si négativement Vénus alors que la Terre aurait à chaque fois réussi à s’en remettre relativement rapidement. Il est probable que la proximité de Vénus avec le Soleil ait pu jouer un rôle mais les mécanismes alors en jeu doivent encore être établis avec plus de précision.