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Nouvelle théorie : et si l’univers ne venait pas du Big Bang ?

Big Bang classique VS Singularités temporelles
Big Bang classique VS Singularités temporelles

Temps de lecture : 9 minutes

Une théorie cosmologique révolutionnaire remet aujourd’hui en cause l’un des piliers de la physique moderne : l’idée que l’univers serait né d’un gigantesque événement initial, le Big Bang. Le professeur Richard Lieu, astrophysicien à l’Université d’Alabama à Huntsville, propose une alternative audacieuse : le cosmos se serait construit à travers une multitude de « singularités temporelles » successives, et non par une unique explosion initiale.



Le Big Bang : une théorie traditionnelle en question

Depuis les années 1960, le modèle du Big Bang domine l’astrophysique. Selon cette théorie, l’univers aurait émergé d’un point infiniment dense et chaud, il y a environ 13,8 milliards d’années. Cet événement initial aurait donné naissance à toute la matière et l’énergie, initiant une expansion cosmique qui se poursuit encore aujourd’hui.

Cependant, cette explication classique présente des difficultés majeures. Elle nécessite notamment l’existence de deux entités hypothétiques : la matière noire et l’énergie noire. Sans elles, les observations actuelles — telles que la vitesse d’expansion de l’univers ou la formation rapide des galaxies — ne pourraient pas être expliquées.

Or, malgré des décennies de recherches intensives menées par des instituts comme le CNRS ou le CERN, ces composants restent introuvables.

Les singularités temporelles : une nouvelle vision du cosmos

Richard Lieu propose une alternative radicale : l’univers ne serait pas né d’une seule explosion, mais d’une succession de brèves éruptions locales dans l’espace-temps, qu’il appelle singularités temporelles.

Chaque singularité aurait libéré de la matière et de l’énergie, alimentant la croissance des structures cosmiques — étoiles, planètes, galaxies — sur des milliards d’années. Contrairement au Big Bang, cette vision ne nécessite pas de phase initiale unique ni de conditions extrêmes inobservables.

Selon Lieu, ces “petits Big Bangs” sporadiques continueraient d’ailleurs à se produire sporadiquement, imperceptibles pour nos instruments actuels, mais ayant des effets cumulés visibles dans l’expansion accélérée de l’univers.

Vers la fin de la matière noire et de l’énergie noire ?

L’un des points les plus marquants de cette nouvelle théorie est qu’elle se dispense complètement de la matière noire et de l’énergie noire pour expliquer l’expansion et la structure de l’univers.

Selon le modèle du Big Bang, la matière noire serait indispensable pour maintenir la cohésion gravitationnelle des galaxies, tandis que l’énergie noire expliquerait leur éloignement accéléré. Mais en postulant que des fluctuations énergétiques spontanées continuent d’injecter matière et dynamique dans le cosmos, Lieu propose une alternative qui respecte les lois physiques connues sans introduire de composants invisibles.

Pour certains chercheurs français, comme ceux de l’Institut d’Astrophysique de Paris, cette approche, bien que provocante, soulève des questions intéressantes sur la robustesse du modèle cosmologique standard.

Les limites de la nouvelle théorie

Malgré son originalité, l’hypothèse de Lieu comporte des failles importantes :

  • Les singularités temporelles sont par définition éphémères et extrêmement difficiles à détecter directement.
  • À ce jour, il existe davantage de preuves indirectes pour la matière noire (lenteur des vitesses de rotation galactiques, lentilles gravitationnelles) que pour ces singularités hypothétiques.
  • Lieu n’explique pas encore l’origine fondamentale de ces singularités, ni leur mécanisme de déclenchement.

Des tests sont prévus grâce à des observations de sauts dans le décalage vers le rouge (redshift), utilisant des télescopes terrestres comme ceux de l’Observatoire Européen Austral (ESO) au Chili.

Ce que cela change pour la compréhension de l’univers

Si cette nouvelle théorie se confirmait, elle bouleverserait l’ensemble de notre vision cosmologique. Loin d’être le résultat d’une création instantanée unique, l’univers apparaîtrait alors comme un tissu dynamique en perpétuelle genèse, ponctué d’innombrables éclats créateurs.

La question de l’origine ultime resterait ouverte : s’il n’y a pas eu de début unique, alors peut-être l’univers est-il éternel, rythmé par une succession infinie d’événements créateurs.

Cette perspective résonne profondément avec certaines réflexions philosophiques et théologiques, et ouvrirait un champ nouveau aux spéculations scientifiques sur la véritable nature du temps, de la matière, et de la conscience dans un univers en évolution perpétuelle.

À mesure que notre capacité d’observation progresse, une chose semble certaine : le mystère du commencement cosmique est loin d’être résolu, et pourrait bien être plus étrange, plus fascinant, et plus riche que tout ce que nous avons imaginé jusqu’à présent.

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Written by Mathieu

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