L’armée ukrainienne dispose d’une nouvelle arme télécommandée, un petit robot terrestre transportant une mine antichar. Connu sous le nom de Gnom Kamikaze, il ajoute une nouvelle dimension à la guerre des mines.
Cela vous intéressera aussi
[EN VIDÉO] Interview 2/5 : les micro-robots ont un bel avenir Les avancées technologiques font que les robots sont de taille de plus en plus réduite. Les micro-robots deviendront peut-être les alliés de notre quotidien dans le futur. Jean-Claude Heudin, directeur du laboratoire de recherche de l’Institut international du multimédia, nous aide à mieux comprendre ces machines minuscules.
Pour se défendre contre l’invasion russe, les Ukrainiens ont su détourner avec brio certaines technologies grand public, comme des drones qui sont utilisés pour larguer des grenades sur les blindés ennemis. Mais le pays a désormais une nouvelle arme contre les chars, sous la forme d’un petit robot terrestre.
Baptisé Gnom Kamikaze, l’appareil est fabriqué par l’entreprise ukrainienne Temerland, basée à Zaporijjia, dans l’ouest du pays. Il s’agit d’un petit véhicule avec une faible garde au sol qui transporte une mine antichar. Un TM-62 russe, pour être précis. Cette mine a déjà été beaucoup utilisée en Ukraine, mais désormais ce sera en tant qu’arme offensive. Avec une hauteur de seulement 165 millimètres, le robot est suffisamment petit pour se glisser sous les véhicules ennemis avant d’exploser, mais peut également augmenter sa garde au sol pour passer au-dessus de petits obstacles. Il est peint en gris pour se fondre dans le décor, étant conçu pour un usage avant tout urbain.
Simulation du robot qui se glisse sous un véhicule pour le faire exploser. © Temerland
Drone et Gnom Kamikaze, le duo mortel
Le Gnom Kamikaze est basé sur la plateforme robotique Gnom du fabricant. Temerland a déjà utilisé Gnom pour créer un robot démineur, ainsi qu’un robot équipé d’une mitrailleuse de tank ou d’un lanceur de missiles antichar. La mine contient 7,5 kilos d’explosifs et peut être déclenchée par la simple présence d’un objet métallique au-dessus. Si besoin, un opérateur peut également faire exploser le robot.
L’appareil peut transmettre un signal vidéo sur 800 mètres, et rouler pendant une heure. Eduard Trotsenko, le P.-D.G. de Temerland, a indiqué que le robot sera certainement utilisé en conjonction avec un drone. Ce dernier effectuera une reconnaissance aérienne afin de guider le Gnom Kamikaze vers un véhicule. Il servira également de distraction, les drones étant souvent utilisés pour larguer des charges explosives, permettant ainsi au robot de s’approcher en toute discrétion.
—
DERNIERS JOURS pour profiter de notre offre d’été.
Abonnez-vous à notre média pour une durée de 3 mois et recevez le Mag Futura en cadeau !*
*Offre valable pour toute nouvelle souscription de 3 mois à l’offre “Je participe à la vie de Futura” sur Patreon.
—
Intéressé par ce que vous venez de lire ?