Anglade veut transformer le Québec avec l’éolien

Le Québec «n’a pas le choix» d’augmenter massivement sa production d’électricité éolienne pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050, affirme Dominique Anglade, incapable d’expliquer l’impact qu’aurait un tel chantier sur le territoire.

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«Moi, je ne peux pas vous dire exactement de quoi aura l’air le paysage québécois en 2050. Bien malin celui qui va pouvoir vous le dire», a affirmé la cheffe libérale mardi matin, alors qu’elle promettait le retour du populaire programme RénoVert.  

Lundi, lors de la présentation de son projet ÉCO, la cheffe du PLQ avait avancé que le Québec aurait besoin de plus de 100 térawattheures (TWh) afin de réaliser son projet ÉCO qui doit mener le Québec vers la carboneutralité d’ici 2050, et ce, grâce à la production d’hydrogène vert.  

Finalement, la vraie demande en électricité s’élèverait à 170 TWh, a-t-elle confirmé. En comparaison, il s’agit de la production annuelle de 21 centrales éclectiques supplémentaires, grosses comme celle de la Romaine. 

«On n’a pas le choix d’aller dans cette direction-là et de faire la transition énergétique. Et la transition énergétique nécessite qu’on ait plus d’électricité pour produire de l’hydrogène vert qui ultimement va remplacer nos hydrocarbures», a réitéré la cheffe libérale mardi matin. 

Contrairement à la CAQ, Dominique Anglade promet d’y arriver sans construire de nouveaux barrages, qu’en misant sur le solaire et l’éolien, plaide-t-elle.  

«Le potentiel éolien est majeur. Aujourd’hui si vous regardez le parc éolien, le gisement éolien, on utilise moins de 1% de ce potentiel-là. Donc il y a un énorme potentiel en éolien. Il y a un potentiel en solaire, il y a un potentiel en économie d’énergie», a-t-elle indiqué, soutenant que François Legault va à contre-courant des experts avec son idée de nouveaux barrages. «Nous, au PLQ, on écoute les experts. On ne fait pas des projets sur un coin de table.» 

Peu de réponses

À quoi ressemblera le paysage québécois? Silence radio. «Ce que je peux vous dire, c’est que la carboneutralité, c’est un objectif pour lequel on est déterminé et auquel on a besoin de solutions», a indiqué Mme Anglade, ajoutant qu’elle a le plan pour y arriver.  

«Transformer le paysage, ça veut dire créer un environnement qui va faire en sorte qu’on va être capable d’atteindre cette carboneutralité», a-t-elle simplement dit.  

Est-ce que les Québécois devront changer leurs habitudes de vie?  

«Oui ça change les choses (…) À court terme, dans un premier mandat, ça veut dire un grand chantier en matière d’économie d’énergie, justement qui va nous permettre de le faire avec RénoVert et un changement du code du bâtiment. Une véritable obsession pour aller vers des énergies renouvelables, comme l’éolien (…) Ce n’est pas normal qu’on ait partout du monde qui se transforme en matière d’hydrogène vert sauf nous ici, on n’est pas capable de prendre le pas là-dessus», a-t-elle indiqué.  

Sur les 170 TWh, le PLQ compte aller en chercher 16 grâce à l’économie d’énergie.  

Mme Anglade ne compte pas forcer les gens à baisser leur consommation d’énergie. Elle veut «les inciter à rénover leurs bâtiments».  

«On veut qu’ils épargnent», dit-elle, assurant qu’il n’y aura pas de mesures restrictives. «Non, dans le fondamental, c’est le bâtiment qui génère le plus d’enjeux.»