Notre univers est-il l’ultime ordinateur ? Gravité, simulation et nouvelles théories physiques

Les preuves que nous évoluons dans un univers simulé
Les preuves que nous évoluons dans un univers simulé

Quand la science dépasse la fiction

Depuis la publication de « The Matrix » en 1999, la fascination pour une réalité simulée n’a cessé de croître. Ce qui semblait appartenir à la pure spéculation philosophique est aujourd’hui soutenu par des théories de physique théorique de plus en plus sérieuses. L’un des contributeurs les plus récents à cette hypothèse est le professeur Melvin Vopson, de l’Université de Portsmouth, qui avance que la gravité elle-même pourrait être une manifestation d’un mécanisme de compression de données, typique d’une simulation informatique cosmique.

Notre univers est-il une simulation informatique ?
Notre univers est-il une simulation informatique ?

Son approche entre en résonance avec d’autres avancées majeures en physique fondamentale, notamment la gravité quantique à boucles, le principe holographique ou les théories informationnelles de l’univers défendues par des penseurs comme Roger Penrose, Max Tegmark, Lee Smolin et Juan Maldacena.



La gravité comme processus informationnel : théorie de Melvin Vopson

Dans son étude publiée en 2025 dans la revue AIP Advances, Melvin Vopson avance que la gravité n’est pas une force fondamentale au sens classique, mais plutôt une conséquence d’une compression de l’information au sein d’un système simulé.

« L’univers évolue pour minimiser, organiser et comprimer l’information qu’il contient, exactement comme les algorithmes d’optimisation dans un ordinateur. » — Melvin Vopson, 2025

Ce modèle rejoint des approches entropiques de la gravité, comme celle d’Erik Verlinde, proposant que la gravité émerge de l’information stockée sur des surfaces holographiques.

Hypothèse de simulation
Hypothèse de simulation

Gravité quantique à boucles : l’espace-temps comme trame d’information

La gravité quantique à boucles, développée par Carlo Rovelli et Lee Smolin, propose que l’espace-temps est constitué de réseaux discrets d’information appelés spin networks.

« Dans la gravité quantique à boucles, la géométrie elle-même devient quantifiée — l’espace n’est plus une scène passive, mais un réseau dynamique d’information. » — Carlo Rovelli, Quantum Gravity, 2004

Ces réseaux de spin seraient l’équivalent cosmique des pixels numériques, renforçant l’idée que l’univers est tissé d’information. Voir également les recherches de Abhay Ashtekar.

Vivons-nous dans une simulation informatique ?
Vivons-nous dans une simulation informatique ?

Le principe holographique de Maldacena : tout est codé sur une frontière

En 1997, Juan Maldacena formalise le principe holographique (source ici), selon lequel l’information contenue dans un volume peut être décrite sur sa frontière.

« Toute l’information d’un volume tridimensionnel est équivalente à une information codée sur sa surface bidimensionnelle. » — Juan Maldacena

Cela soutient fortement la théorie de Vopson, selon laquelle l’univers compresse ses données pour optimiser leur organisation, exactement comme dans une simulation informatique sophistiquée.


L’information comme cinquième état de la matière

Melvin Vopson propose que l’information est une entité physique possédant masse et énergie, conformément au principe de Landauer.

De son côté, Roger Penrose souligne dans The Emperor’s New Mind que la structure informationnelle est fondamentale dans la compréhension de l’univers.

La seconde loi de l’infodynamique de Vopson établit que l’entropie de l’information diminue avec le temps, contrairement aux systèmes thermodynamiques classiques.


Les recherches internationales : Chine, Russie, et convergence mondiale

Chine :

La Chine explore la cosmologie informationnelle via l’Université de Tsinghua et le Centre national pour la physique quantique, travaillant notamment sur des simulateurs quantiques capables de modéliser la dynamique de l’univers.

Russie :

En Russie, l’Institut Kurchatov et des chercheurs comme Vladimir Belinski étudient l’émergence de l’espace-temps à partir de réseaux d’information fondamentaux, en lien avec les équations de la relativité générale d’Einstein.

Monde :

Au Canada, le Perimeter Institute et le projet It from Qubit développent des modèles où la structure de l’univers découle d’informations quantiques primitives.


Vers une cosmologie computationnelle de l’univers

Max Tegmark, dans Our Mathematical Universe, propose que l’univers est une structure mathématique pure.

« Si notre univers est mathématique, alors il est probablement aussi computationnel, semblable à une simulation optimisée. » — Max Tegmark

Vopson, Tegmark, Maldacena, Rovelli et Penrose convergent donc vers une idée bouleversante : nous ne vivons peut-être pas dans un simple univers physique, mais dans une gigantesque itération cosmique d’information optimisée.


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