Barbie, Crew-5 et trois femmes astronautes font l’actualité cette semaine à bord de la Station spatiale internationale. Avec Barbie, l’ESA et Samantha Cristoforetti souhaitent inspirer les petites filles à envisager des carrières dans le domaine des sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM). Étonnamment, malgré la guerre russo-ukrainienne, la cosmonaute russe Anna Kikina a pu voyager à bord du Crew Dragon au côté de Nicole Mann, première Amérindienne à voler dans l’espace.
Hier en début de soirée, SpaceX a lancé Crew-5 à destination de la Station spatiale internationaleStation spatiale internationale. À bord du Crew DragonCrew Dragon, un équipage de quatre astronautesastronautes dont deux femmes qui ont signé deux « premières ». L’astronaute américaine Nicole Mann, sélectionnée en 2013, est devenue la première amérindienne à voler dans l’espace tandis que la cosmonaute Anna Kikina est la première femme russe à voyager à bord d’un Crew Dragon de SpaceX.
L’équipage Crew-5 a été accueilli à bord de l’ISS par l’astronaute de l’ESAESA de nationalité italienne Samantha Cristoforetti, commandante de la Station spatiale internationale pour l’expédition 68a dans le cadre de sa mission Minerva. L’Italienne est récemment devenue le cinquième commandant de la Station spatiale internationale de l’ESA et le quatrième de la promotion 2009 des astronautes de l’ESA. On retiendra surtout qu’elle est aujourd’hui la première femme européenne à ce poste.
Barbie pour inspirer les jeunes filles à s’intéresser aux filières du spatial
Le 4 octobre, à l’occasion de la Semaine mondiale de l’espace et juste avant la Journée internationale de la fille, Samantha accompagnée de sa poupée Barbie a répondu aux questions sur l’espace, dans quatre langues, posées par des petites filles qui ont participé à un programme de rôle modèle via l’association caritative Inspiring Girls International. Les questions choisies ont été enregistrées par des petites filles du Royaume-Uni, de France, d’Espagne, de Suisse et de l’Italie natale de Samantha. En France, c’est Daphné, âgée de 11 ans, originaire de Fuveau (région PACA), qui a demandé à Samantha quelles étaient les matièresmatières importantes à l’école pour devenir astronaute, combien de temps faut-il à Samantha pour se remettre physiquement d’un voyage dans l’espace, ou encore quels étaient ses passe-temps favoris.
À ceux qui s’étonnent que Samantha ait une poupée Barbie à son effigie, il faut savoir que l’ESA et Barbie sont engagés dans un partenariat dans le cadre de leur mission commune visant à encourager et inspirer les petites filles à devenir la prochaine génération d’astronautes, d’ingénieurs et de scientifiques.
Samantha Cristoforetti, astronaute de l’ESA, et sa poupée Barbie en apesanteur dans l’ISS. © Nasa, ESA
Un programme scientifique très intéressant
Quant à Crew-5, l’équipage arrive à bord de l’ISS pour un séjour de six mois et un programme chargé avec plus de deux cents expériences scientifiques et démonstrations technologiques à réaliser. Ce programme concerne des domaines très variés comme les sciences de la vie, la médecine, la cardiologie, l’impression d’organes humains en apesanteurapesanteur et la préparation de l’exploration humaine au-delà de l’orbiteorbite terrestre basse ainsi que la compréhension des systèmes de carburant fonctionnant sur la LuneLune par exemple.
L’équipage devrait remettre en service la bio-imprimante 3D BioFabrication Facility (BFF) conçue pour imprimer des cellules, dont des cellules cardiaques et des organes humains qui pourraient conduire à la mise au point de traitements thérapeutiques. Cette machine a été mise en service à bord de l’ISS en 2019 où elle a imprimé avec succès un ménisque partiel de genou humain et un grand volumevolume de cellules cardiaques humaines. Elle a été redescendue sur Terre en 2020 pour des opérations de maintenance et de remise à niveau. Elle servira à tester la fabrication en orbite de tissus cardiaques et orthopédiques et lancera un nouveau programme visant à tester la fabrication de vaisseaux du système circulatoire.
Dans le domaine de l’exploration, plusieurs études sont prévues dont une qui concerne le comportement des liquidesliquides dans des environnements à faible gravité. Alors que plusieurs projets de rovers lunaires, de systèmes de survie et des réservoirs de carburant pour soutenir les futures missions d’exploration sont en cours de développement et de constructionconstruction, il est essentiel de comprendre et de pouvoir prédire le comportement des liquides dans des environnements à faible gravité. Cette étude portera sur la façon dont les liquides se déplacent dans un conteneur en simulant la gravité lunaire afin de générer des données qui pourront être utilisées pour améliorer la conception des roversrovers lunaires.