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quatre raffineries toujours en grève, début des réquisitions au dépôt de Dunkerque


Image de couverture : Les grévistes de la raffinerie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) ont décidé jeudi de lever la grève, ont annoncé à l’Agence France-Presse la CGT et la direction d’Esso-ExxonMobil, Daniel Cole / AP

  • La grève dans les raffineries se poursuivait, jeudi 13 octobre, chez Esso-ExxonMobil, visé par les premières réquisitions de salariés. Quatre salariés du dépôt de carburants de la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) ont ainsi été sommés de rouvrir les vannes. « Le pompage a pu commencer et le carburant être injecté dans l’oléoduc destiné à approvisionner l’Ile-de-France », a annoncé mercredi soir la préfecture de la Seine-Maritime.
  • Du côté de TotalEnergies, la situation était au point mort après le refus des grévistes de débloquer les expéditions de carburants pour ravitailler les stations-service à sec. Cette proposition de la direction était une condition préalable à l’ouverture de négociations. « On a perdu trop de temps, maintenant on négocie sans conditions », a déclaré Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe.
  • Interrogé sur France 2 mercredi soir, Emmanuel Macron a prévu un retour à la normale dans la distribution de carburants « dans le courant de la semaine qui vient ». Par ailleurs, il a de nouveau appelé « à la responsabilité » la direction de TotalEnergies et la CGT.
  • Mercredi à 21 heures, 30,8 % des stations-service manquaient d’au moins un type de carburant (31,3 % mardi), selon le ministère de la transition énergétique. Cette proportion est plus élevée dans les Hauts-de-France, en Ile-de-France et en Centre-Val de Loire.
  • En tout, six des sept raffineries de France étaient en grève mercredi : les quatre de TotalEnergies et les deux d’Esso-ExxonMobil. Seule celle de Lavéra (groupe Petroineos) n’est pas bloquée. S’ajoutent les dépôts de TotalEnergies de la Mède (Bouches-du-Rhône) et des Flandres (Nord), tous les deux à l’arrêt.
  • Les grévistes de TotalEnergies réclament une hausse des salaires de 10 % : 7 % pour compenser l’inflation et 3 % pour mieux partager les profits du groupe (10,6 milliards de dollars de bénéfices au premier semestre 2022). Ils souhaitent ainsi renégocier les augmentations accordées au début de 2022 (+ 3,5 % de hausse moyenne des salaires). Ceux d’Esso-ExxonMobil demandent une hausse de 7,5 % des salaires, au titre de l’inflation, ainsi qu’une prime de 6 000 euros pour la redistribution des profits (17,9 milliards de dollars au deuxième trimestre 2022 au niveau mondial).

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Written by Stephanie

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