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La pollution de l’air accroît le risque d’AVC, de maladies cardiovasculaires et de décès


A Primrose Hill, un quartier du nord de Londres, lors d’un pic de pollution atmosphérique, en mars 2022.

La pollution de l’air pèse sur la santé humaine. Une nouvelle étude, publiée le 28 septembre dans la revue américaine Neurology par Fei Tian, de l’université Sun-Yat-sen à Canton (Chine), et ses collègues confirme que l’exposition à un air pollué, notamment aux particules fines « PM2,5 », de diamètre inférieur à 2,5 micromètres (µm), augmente le risque de subir un accident vasculaire cérébral (AVC). Mais elle révèle aussi, de façon inédite, que le fait de respirer une atmosphère polluée, en particulier par du dioxyde d’azote (NO2), augmente le risque pour les personnes ayant fait un AVC de développer par la suite une maladie cardiovasculaire.

C’est sur un effectif conséquent que les chercheurs ont travaillé : près de 320 000 personnes de 40 à 69 ans enrôlées dans la UK Biobank. Cette vaste cohorte britannique, dont les données sont facilement accessibles, est idéale pour « permettre aux chercheurs d’identifier les facteurs de risque de beaucoup de maladies complexes survenant à un âge moyen ou avancé », souligne l’un des co-auteurs de l’étude, Hualiang Lin.

Près de 6000 participants à l’étude

Les chercheurs se sont donc intéressés à l’évolution, pendant douze ans en moyenne, des participants de la cohorte sans antécédents d’AVC, de cardiopathie liées à des problèmes vasculaires ou de cancer, et pour lesquels des données d’exposition aux polluants atmosphériques étaient disponibles. Au total, 5 967 ont subi un AVC, dont environ la moitié (2 985) ont par la suite développé une maladie cardiovasculaire (insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde, arythmie ou encore maladie coronarienne). Parmi ces derniers, 1 020 sont décédés au cours de la période de suivi.

Quel rôle de la pollution de l’air vis-à-vis de ces pathologies et de ces morts ? Pour le savoir, les chercheurs ont estimé la concentration annuelle en particules fines (PM2,5 et PM10), en NO2 ou encore en oxydes d’azote (NOx) aux abords du lieu de résidence des participants au début du suivi.

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Sur cette base, et après avoir tenu compte d’une série de facteurs de confusion – notamment tabagisme, consommation d’alcool, indice de masse corporelle (IMC) et pratique d’une activité physique –, les chercheurs ont calculé que le risque de survenue d’un AVC augmentait de 24 % pour chaque hausse de 5 μg de PM2,5 par m3 d’air. Un effet plus modeste mais significatif était aussi observé pour le NO2, avec un risque d’AVC augmenté de 2 % pour chaque hausse de 5 μg/m3.

Le risque de mourir sans avoir subi d’AVC était lui aussi augmenté, de l’ordre de 30 % pour chaque hausse de 5 μg/m3 de PM2,5, et de 3 % pour chaque hausse de 5 μg/m3 de NO2.

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Written by Stephanie

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