Le plan de relance nucléaire du gouvernement français va connaître une première étape importante dans quelques semaines avec la présentation d’un projet de loi visant à faciliter la construction de six nouveaux réacteurs, comme l’avait annoncé Emmanuel Macron, en février, à Belfort.
« Nous devons faciliter et accélérer le développement de ces projets » de réacteurs, dont le premier doit être mis en service à l’horizon 2035, « notamment en allégeant certaines procédures administratives », a déclaré, mercredi 12 octobre, la première ministre Elisabeth Borne en ouvrant, au Sénat, un débat sur l’énergie. « C’est le sens du projet de loi sur le nucléaire qui sera présenté en conseil des ministres début novembre », a détaillé la cheffe du gouvernement.
Élisabeth Borne a également indiqué que « d’ici la fin du mois », les parlementaires examineraient le projet de loi qui vise à « accélérer le développement » des énergies renouvelables.
A propos de l’éolien, elle a souhaité devant les sénateurs « améliorer l’intégration dans les paysages, et mieux planifier les installations pour rééquilibrer le développement de l’éolien sur le territoire, et éviter l’implantation anarchique des parcs ».
« Avancer sur deux jambes, renouvelable et nucléaire »
« Un mix diversifié est une chance, une protection. C’est pour cela que nous devons avancer sur deux jambes, renouvelable et nucléaire », a plaidé la première ministre en présentant la stratégie énergétique du gouvernement qui repose sur « trois piliers » : la sobriété, « une production d’électricité décarbonée autour du nucléaire et du renouvelable », et « le développement de nouveaux vecteurs énergétiques comme l’hydrogène décarboné ».
« La sobriété et l’électrification changeront nos usages et nos quotidiens » et « nous protégeront des chocs énergétiques et des crises à venir », a-t-elle fait valoir. « Elles permettront de faire baisser les factures. En consommant moins, nous dépenserons moins. Je veillerai à ce que la transition énergétique soit une transition juste », a-t-elle promis.
Élisabeth Borne a aussi souhaité que le « filet de sécurité » mis en place pour les collectivités locales en difficulté face à la hausse des prix de l’énergie soit « prolongé en 2023 » et qu’il puisse bénéficier « à toutes les collectivités ». Les collectivités locales en difficulté face à la hausse des prix de l’énergie mais aussi de l’alimentation peuvent, depuis début octobre, demander « un acompte » sur l’aide de l’État prévue pour compenser l’augmentation de leurs dépenses.
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