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Imiter les chauves-souris pour éloigner les papillons de nuit

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Afin d’éloigner les insectes ravageurs des zones cultivées, des chercheurs ont proposé, dès les années 1960, de diffuser des ultrasons imitant ceux qui sont émis par les chauves-souris pour localiser leurs proies. Mais l’atténuation du signal dans l’atmosphère rend ce système répulsif peu approprié pour les grandes surfaces, si bien qu’il n’a pas été proprement évalué. Une équipe japonaise estime cependant, dans PNAS du 10 octobre, que la méthode pourrait fonctionner sur des parcelles plus petites et dans des serres. Ryo Nakano (Institut de protection des plantes de Tsukuba) et ses collègues ont d’abord testé différents ultrasons artificiels mimant ceux de chauves-souris en phase de chasse pour déterminer ceux auxquels la noctuelle rayée, un papillon de nuit d’Asie à la chenille gloutonne, était sensible. Ils ont ensuite réalisé des tests grandeur nature, qui ont confirmé l’efficacité du procédé.

La noctuelle rayée effrayée par des ultrasons

Les chauves-souris insectivores et les papillons de nuit sont engagés dans une course aux armements. Les premières pour localiser leur repas par écholocation en émettant des ultrasons, les seconds en effectuant des manœuvres d’évitement ou en se laissant tomber au sol dès qu’ils perçoivent ce signal.

1 Des tympans sur le thorax

La noctuelle rayée (Spodoptera litura) fait partie des quelque cent mille espèces de papillons de nuit dotés de tympans situés sur le thorax. Une équipe japonaise a mesuré les fréquences d’ultrasons auxquelles les cellules nerveuses reliées à ces membranes étaient sensibles et, en soufflerie, précisé celles qui causaient l’arrêt des battements d’ailes.

2 Sonoriser les parcelles

Les scientifiques ont testé l’efficacité répulsive des ultrasons artificiels sur des parcelles d’oignons et des serres abritant des fraises, pour mesurer la meilleure disposition des émetteurs et s’assurer que la diffusion du signal sur une longue période n’allait pas entraîner une habituation des insectes.

3 Des résultats prometteurs

Les chercheurs japonais ont constaté une baisse des pontes d’œufs de noctuelle. Ils estiment que les chauves-souris trouveront leur pitance en bordure des parcelles protégées. Et stipulent que l’épandage de pesticides a dû s’y poursuivre pour lutter contre les autres ravageurs.

Source : Nakano et al., PNAS 2022.

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Written by Milo

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