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Québec 2022: les changements climatiques planeront sur l’élection


Malgré la crise climatique qui inquiète de plus en plus les Québécois, l’enjeu environnemental semble être supplanté par d’autres dossiers chauds comme le coût de la vie. Il devrait pourtant être « la priorité » des partis politiques parce qu’il affecte tous les autres thèmes, plaident les scientifiques. 

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« C’est l’enjeu qui est primordial, qui est central. C’est une question qui ne peut pas être isolée des autres crises qui touchent les électeurs en ce moment, comme la crise de l’inflation », plaide la présidente de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement, la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers. 

« Ça va être un rendez-vous manqué » si les partis politiques évacuent cette question, dit-elle. 

Le plus récent rapport des experts sur le climat de l’ONU, le GIEC, dresse un portrait sombre des impacts et souffrances liés au réchauffement de la planète, auxquels les gouvernements ne sont pas suffisamment préparés.

Selon un sondage Léger publié en mai dernier, 73 % des Québécois étaient inquiets face aux conséquences des changements climatiques. Les chiffres démontraient aussi que le bilan environnement de la CAQ est le talon d’Achille du premier ministre François Legault. 

Ce dernier refuse d’ailleurs un débat axé que sur cet enjeu, comme le réclament plusieurs groupes sociaux et le chef de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

Néanmoins, la CAQ domine les sondages et l’environnement se retrouve en sixième position des enjeux qui influenceront le vote des électeurs, derrière la santé, le coût de la vie et même la gestion de la pandémie.

À l’aube de la campagne électorale, d’autres dossiers, comme le portefeuille des Québécois, dominent l’espace public.  

Moyen terme

« C’est en effet possible que les dossiers immédiats prennent le dessus sur les dossiers à moyen terme comme la crise climatique », explique le politicologue Philippe Dubois. « Une élection, c’est comme une boîte à surprises. »

Il faudrait une catastrophe naturelle ou un événement majeur pour que l’environnement devienne le principal point d’intérêt, plaide-t-il, mais que ceci ne veut toutefois pas dire que l’enjeu sera totalement écarté.

« C’est fort possible que pour certains, l’urgence climatique soit une priorité et que pour d’autres, ce soit la baisse d’impôt. Tous les partis ne parlent pas aux mêmes personnes, et ne prévoient pas les mêmes messages, signale l’expert. S’ils en ont besoin pour faire des gains, ils vont parler d’environnement. Sinon, ils vont probablement éviter le sujet. »

« Maintenant »

La chargée de projet chez Équiterre, Marie-Ève Leclerc, signale que son organisation s’assurera de mettre l’enjeu environnemental sur la place publique durant toute la campagne. 

« Cette élection-ci est déterminante. C’est notre avenir et les électeurs doivent pouvoir connaître les solutions des partis pour répondre à la plus grande crise à laquelle fait face l’humanité », décrit-elle. 

« Il faut que le gouvernement mette autant d’effort sur la crise climatique qu’il en a mis pendant la pandémie. L’environnement ce sont des impacts sur notre santé, notre économie, notre agriculture, notre sécurité publique, ajoute-t-elle. L’inflation, c’est aussi à cause des sécheresses, des inondations en Californie. » 

COALITION AVENIR QUÉBEC

Objectif de réduction des gaz à effets de serre (GES) : 37,5 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990

3 promesses connues :

  • Mettre en place cet automne l’élargissement de la consigne
  • Mise en place de la nouvelle stratégie d’hydrogène vert et de biocarburant
  • Interdire la vente de véhicules à essence neufs en 2035

PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC

Objectif de réduction des GES : 45 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990

3 promesses connues :

  • 100 milliards de dollars en investissements publics et privés d’ici 2050 dans une économie verte alliant l’électricité et l’hydrogène vert.
  • Nommer un responsable scientifique en la matière
  • Loi sur la carboneutralité 

QUÉBEC SOLIDAIRE

Objectif de réduction des GES : 55 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990

3 promesses connues :

  • Interdire la vente de véhicules à essence neufs en 2030
  • 150 millions $ pour verdir les villes
  • Ajouter 1,5 % d’aires protégées par année d’ici 2030

PARTI QUÉBÉCOIS

Objectif de réduction des GES : 45 % en 2030 par rapport au niveau de 2010

4 promesses connues :

  • La souveraineté environnementale
  • Augmenter la disponibilité des véhicules électriques chez les concessionnaires
  • Rendre l’économie plus verte 
  • Verdissement des villes avec 1 % du PQI

PARTI CONSERVATEUR DU QUÉBEC

Aucun objectif de réduction des GES

3 promesses connues :

  • Encourager l’entrepreneuriat en environnement
  • Exiger l’abolition de la taxe fédérale sur le carbone
  • Relancer le projet GNL-Québec de gaz liquéfié   

* La CAQ, le PLQ, QS et le PQ adhèrent à la renonciation de l’exploration et de l’exploitation du pétrole et du gaz naturel sur le territoire, sauf le PCQ qui est toujours en faveur

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Written by Stephanie

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