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l’exécutif débloque 45 milliards d’euros pour prolonger le « bouclier tarifaire »


Elisabeth Borne lors de sa conférence de presse sur la situation énergétique en France, mercredi 14 septembre 2022, à Paris.

La crise énergétique finira-t-elle par coûter aussi cher aux finances publiques que celle du Covid-19 ? Anticipant une poursuite de la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement, désireux de montrer sa capacité à « protéger » le portefeuille des Français, a choisi d’ouvrir de nouveau les vannes budgétaires pour soutenir les ménages et les entreprises en 2023.

Mercredi 14 septembre, Elisabeth Borne a annoncé une enveloppe de 45 milliards d’euros, quasiment équivalente à l’argent dépensé depuis l’automne 2021 pour l’ensemble des mesures de soutien au pouvoir d’achat – gaz, électricité, essence, revalorisation des minima sociaux…

Lire aussi : Crise énergétique : hausse limitée à 15 % du prix du gaz et de l’électricité en 2023, chèque énergie… ce qu’il faut retenir des annonces d’Elisabeth Borne

« Aujourd’hui, sans action du gouvernement, les tarifs du gaz et de l’électricité pour les ménages seraient multipliés par 2,2 au début de l’année prochaine, a justifié la première ministre à l’occasion d’une conférence de presse. Pour éviter ces augmentations qui ne seraient pas soutenables, nous allons prolonger, en 2023, le mécanisme du “bouclier tarifaire” pour tous les ménages, pour les copropriétés, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes. »

Un nouvel « en même temps »

L’exécutif, qui espérait encore cet été parvenir à cibler ses aides vers les plus modestes pour en réduire drastiquement le coût, se trouve à nouveau contraint d’y renoncer pour 2023. A défaut, il a revu le calibrage du « bouclier tarifaire », qui, depuis un an, limite à 4 % la hausse des prix de l’électricité pour les ménages et bloque complètement ceux du gaz, l’Etat compensant la différence.

Ce dispositif sera donc prolongé l’an prochain, mais dans des conditions moins favorables aux ménages. Objectif : « continuer à répondre aux inquiétudes », tout en « veillant à ne pas creuser » la dette, et à « cibler au mieux nos dispositifs », a résumé la locataire de Matignon. Un nouvel « en même temps », aussi complexe à formuler qu’à concrétiser.

« On doit trouver un équilibre, admet Aurore Bergé, la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, car on a beaucoup protégé les Français depuis deux ans. Dès qu’il y a un problème, c’est vers l’Etat qu’on se tourne. La première ministre a d’ailleurs plaidé pour que les stabilisateurs soient davantage au niveau européen. »

Lire le décryptage : Pourquoi le prix de l’électricité dépend de celui du gaz, et autres questions sur les factures à venir

Avec le « bouclier tarifaire », la hausse des prix du gaz et de l’électricité sera limitée à 15 % pour les Français, à partir respectivement de janvier et de février 2023 ; « 15 % au lieu de 120 % », a rappelé Elisabeth Borne. Soit, a-t-elle précisé, une hausse moyenne de l’ordre de 25 euros par mois pour les ménages qui se chauffent au gaz, contre 200 euros par mois sans bouclier tarifaire ; et de 20 euros par mois ceux qui se chauffent à l’électricité, contre 180 euros par mois sinon.

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Written by Stephanie

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