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vers une amélioration du pronostic


Particules de papillomavirus humain, micrographie électronique à transmission colorée (MET). Les particules (virions) du papillomavirus humain (HPV) sont constituées d’une capside protéique (orange) renfermant l’ADN (acide désoxyribonucléique), le matériel génétique du virus.
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Avec 5 200 nouveaux cas et 3 200 décès chaque année selon l’Institut national du cancer (INCa), le cancer de l’ovaire est le huitième cancer féminin en France. C’est pathologie de mauvais pronostic, dont le taux de survie globale à cinq ans est de 43 % – contre 63 % le cancer du col de l’utérus et 88 % pour celui du sein.

Ce cancer est asymptomatique au stade précoce, si bien que « 75 % des femmes sont diagnostiquées à un stade avancé, lorsque les cellules cancéreuses atteignent le péritoine [membrane entourant les organes abdominaux] », explique la professeure Isabelle Ray-Coquard, cancérologue au centre Léon-Bérard, à Lyon, présidente du groupe coopérateur Gineco, qui réunit des chercheurs autour d’essais thérapeutiques consacrés aux cancers gynécologiques. Elle est également coordinatrice nationale du réseau de prise en charge des cancers rares des ovaires.

Jusqu’à présent, les chercheurs n’ont pas réussi à identifier de marqueurs biologiques des tumeurs ovariennes et, faute de technique d’imagerie médicale suffisamment fine, les campagnes de dépistage sont des échecs. Une ablation préventive peut être proposée aux femmes génétiquement prédisposées, facteur de risque le plus important (les autres étant l’obésité, l’absence de grossesse, et la précocité des règles).

Des prises en charge inadaptées

Après diagnostic, la chirurgie est le premier traitement. « Sa qualité a un impact majeur sur le pronostic de la patiente, il ne doit rester aucun résidu de la maladie, insiste le professeur Marcos Ballester, chef du service de chirurgie gynécologique et mammaire du groupe hospitalier Diaconesses-Croix-Saint-Simon à Paris. Cela implique des praticiens formés, capables de pratiquer des résections d’organes atteints par la maladie en dehors de la sphère gynécologique. »

De douze mois dans les années 1980 à plus de trente-six mois aujourd’hui, la survie globale a nettement progressé grâce aux progrès chirurgicaux, et le recours à des molécules comme les anti-angiogéniques, qui luttent contre la prolifération des vaisseaux sanguins au sein des tumeurs.

Problème, des praticiens sans expertise continuent d’opérer. Combien sont-ils ? La direction générale de l’offre de soin (DGOS) ne nous a pas répondu sur ce point. « Les prises en charge inadaptées existent encore et constituent une vraie perte de chance pour les femmes », déplore le professeur Ballester, comme le dénonçait une tribune publiée dans Le Monde en 2016.

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Un arrêté, paru au Journal officiel en avril – et applicable dès juin 2023 –, précise qu’un lieu de soin pourra être agréé pour réaliser ce type de chirurgie en justifiant un minimum de vingt actes par an. Cette décision s’inscrit dans la réforme des autorisations de prise en charge des cancers par les établissements de santé, impulsée par l’ancienne ministre de la santé Agnès Buzyn, en 2018, et s’aligne sur les recommandations de la Société européenne d’oncologie gynécologique publiées dès 2016.

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Written by Milo

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