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une étude pointe le poids des stéréotypes de genre dans le suivi des enfants



Relayée par Le Parisien, l’enquête de l’entreprise danoise Novo Nordisk montre que les parents ont 50% de chances en moins de consulter un médecin si leur fille est confrontée à un problème de croissance.

Une étude, commandée par l’entreprise danoise Novo Nordisk et dévoilée ce mardi dans les colonnes du Parisien, illustre le poids des stéréotypes de genre dans le suivi de la croissance des enfants. Avec comme principale conclusion, un constat: les parents suivent de manière beaucoup moins attentive l’évolution de la taille de leur enfant s’il s’agit d’une fille.

Comme le rappelle sur son site Novo Nordisk, la croissance chez les êtres humains est provoquée par la production naturelle d’une hormone par l’hypophyse, une glande située dans le cerveau. En plus de nous faire grandir, cette hormone permet le développement des os, des organes, et régule le métabolisme.

Le poids des stéréotypes

Selon l’entreprise danoise, plus de 200 pathologies peuvent causer un retard de croissance, bien souvent rares comme le syndrome de Noonan ou un déficit en hormone de croissance. De plus, un arrêt inopiné de la croissance peut être le signe d’une mucoviscidose ou d’une tumeur au cerveau. Mais alors que ces maladies touchent autant les garçons que les filles sans distinction de sexe, seuls 41% des patients traités pour des troubles de croissance sont des filles.

L’étude de Novo Nordisk montre le poids des stéréotypes dans le suivi des courbes. De manière générale, les parents attendent des garçons qu’ils atteignent une taille jugée convenable à l’âge adulte. Pour les filles, les attentes sont différentes: certes il faut grandir, mais pas trop.

Auprès de nos confrères du Parisien, Béatrice Demaret, présidente de l’association Grandir, spécialisée dans les problèmes de croissance, s’est dite bien consciente de cette problématique.

“Cela fait des années que nous sommes alertés par cette discrimination: les parents sont en effet plus attentifs à la taille de leurs garçons. Or, un enfant qui grandit bien est un signe de bonne santé”.

Suivre assidûment la croissance de son enfant

Ainsi, les parents sont plus enclin à confier leur garçon à un professionnel de santé lorsque celui-ci présente des troubles de croissance. Novo Nordisk avance que les parents ont 50% de chances en plus de consulter un médecin pour leur garçon que pour leur fille.

Lors de l’entrée en vigueur du nouveau carnet de santé en 2018, quelques modifications ont été apportées. À l’intérieur, les courbes de croissances ont été modifiées, prenant en compte dès la naissance des enfants leur sexe. Avant, les courbes de croissance des filles et des garçons n’étaient pas différenciées avant l’âge de 3 ans.

Une avancée utile, mais qui nécessite un certain investissement des parents. En France, uniquement la moitié d’entre eux mesure leur enfant tous les ans, et 25% seulement notent de manière systématique la taille dans le carnet de santé.

Pour Béatrice Demaret, il faut donc “bien sûr sensibiliser les parents qui consultent parfois très tard lorsque les cartilages de croissance sont presque solidifiés, mais aussi les professionnels de santé qui ne remplissent pas toujours correctement le carnet de santé”.

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Written by Barbara

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