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Chaque année, 25 millions de mètres cubes d’eau sont transformés en neige artificielle

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La retenue collinaire de La Ferriaz située sur le massif de Beauregard, près du bois de la Colombière où la cinquième retenue de la commune est prévue.  La Clusaz, le 18 octobre 2022.

Un temps, elle a été considérée comme un moyen de combler quelques accrocs dans le tapis blanc des stations de sports d’hiver et de garantir à coup sûr la tenue de certaines compétitions sportives précoces dans la saison. Mais depuis les années 2000, la neige artificielle a gagné du terrain, elle est devenue indispensable aux gestionnaires des domaines skiables, de moyenne montagne comme de haute altitude. Pour la fabriquer, il faut beaucoup d’eau, de l’air, un compresseur, des canalisations pour acheminer ce mélange – garanti sans adjuvant en France, insistent les professionnels du secteur – jusqu’aux terrains de jeux des skieurs. Des canons « enneigeurs » tous les 30 à 50 mètres environ au bord des pistes assurent l’épandage, tandis que des dameuses en nombre suffisant travaillent ce matériau gelé, souvent utilisé en sous-couche.

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« En vingt-cinq ans, la neige de culture a réduit l’exposition des domaines skiables à l’aléa climatique d’un facteur 3 », se félicite Domaines skiables de France (DSF) dans son recueil des indicateurs 2022, publié en septembre. Autrement dit, la probabilité de journées sans ski a nettement diminué. Désormais 25 millions de mètres cubes sont transformés chaque saison en France, 43 % des stations en utilisent chacune au moins 100 000 mètres cubes, elles sont dotées d’au moins une retenue d’eau en altitude. Le syndicat professionnel, qui a décidé récemment de faire connaître ses efforts pour l’environnement, a interrogé ses entreprises adhérentes à ce sujet. Les plus importantes d’entre elles – soit 81 % de la fréquentation nationale – ont répondu à son questionnaire. DSF en conclut que 39 % des pistes en France y ont désormais recours, alors qu’elles sont 70 % en Autriche, 48 % en Suisse et 90 % dans le nord de l’Italie.

« Il n’y a pas de danger avant quinze ou vingt ans, selon une recherche de Météo-France et de l’Inrae sur les projections d’enneigement en 2050 », Laurent Reynaud, délégué général de Domaines skiables de France

La clientèle étrangère est bienvenue. En effet, si, depuis 2000, la recette moyenne par journée de skieur n’a cessé d’augmenter, la fréquentation française a commencé à baisser dès avant le Covid : elle s’est réduite de 4 % entre 2010 et 2022. Mais avec 53,9 millions de journées-skieurs vendues en 2021-2022, l’Hexagone est la deuxième destination mondiale pour les sports d’hiver après les Etats-Unis (61 millions), et devant l’Autriche (43,6 millions). Les collectivités locales et les opérateurs privés continuent donc de miser sur la glisse. De 2018 à 2021, 45 % de leurs investissements sont allés à des remontées mécaniques neuves, et 14 % à la neige de culture et à des lacs artificiels pour stocker l’eau.

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Written by Stephanie

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