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la majorité introuvable du gouvernement

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La ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, en visite à la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire), le 28 octobre 2022.

Une réponse à la « fin de l’abondance » décrite par le chef de l’Etat. Mercredi 2 novembre, arrive au Sénat, en séance publique, le projet de loi visant à accélérer les énergies renouvelables (ENR). « On allait vivre pour toute éternité avec une énergie pas trop chère et qu’on maîtrisait. Les temps ont changé », avait appuyé Emmanuel Macron à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 22 septembre, en promettant d’aller deux fois plus vite pour développer l’éolien en mer. Il y a urgence, pressait-il, à combler le retard considérable de la France et à s’extraire de la dépendance au gaz russe, utilisé par Vladimir Poutine comme une arme de guerre.

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L’intendance suivra-t-elle ? Dans les coulisses de l’exécutif, la priorité n’apparaît pas aussi évidente. Officiellement, le gouvernement négocie âprement avec toutes les sensibilités politiques. La ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, consulte depuis l’été l’ensemble des groupes. « Ça reste des rendez-vous à la marge », nuance la cheffe de file des députés écologistes, Cyrielle Chatelain. « Elle n’a même pas essayé de nous convaincre, mais de nous expliquer comment on doit penser », critique le député Les Républicains (LR) du Haut-Rhin Raphaël Schellenberger.

Le gouvernement se fait peu d’illusions sur l’implication de la droite, qui freine des quatre fers à un mois du congrès du parti LR. « S’ils pensent que les ENR vont compenser la désindustrialisation de la filière nucléaire, ils ont tout faux », cingle la députée Annie Genevard, présidente par intérim de LR. La réticence de la droite à l’Assemblée se révèle plus dure que celle du Sénat, alors que la droite sénatoriale a déjà offert un avant-goût de débats houleux au Palais du Luxembourg.

Un accord avec la gauche ?

Deux amendements introduits en commission ont fait basculer la gauche vers le rejet du texte : un droit de veto des maires, permettant à tout édile d’une commune dans les environs d’un projet d’ENR de s’y opposer, et l’interdiction d’implanter des éoliennes à moins de 40 km des côtes, excluant de fait les projets au large de la Manche et de la Méditerranée. « Ce serait réduire à zéro toute ambition en matière d’éolienne offshore en France », pointe le président de la commission du développement durable à l’Assemblée, Jean-Marc Zulesi (Renaissance). Dépossédé de son ambition initiale, le gouvernement va s’efforcer de rétablir, dans les débats en séance, l’esprit du projet pour « tenir la barre ».

Encore faudra-t-il un accord avec la gauche, souffle-t-on à Matignon. Et, notamment, avec les députés de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes). « On aurait une majorité qui se construirait sur la gauche », espère une conseillère d’Agnès Pannier-Runacher. La majorité relative aura besoin de s’adjoindre une trentaine de votes ou abstentions d’autres groupes. Soit les trois quarts des voix socialistes et écologistes… Une gageure, alors qu’Emmanuel Macron a privilégié l’alliance avec la droite.

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Written by Stephanie

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