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Pékin se retire des négociations avec Washington sur le climat

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Un navire militaire chinois navigue au large de l’île de Pingtan, l’un des points de la Chine continentale les plus proches de Taïwan, le 5 août 2022.

Quatre jours après la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, la Chine continue de déployer un arsenal de représailles. Vendredi 5 août, Pékin a annoncé son retrait de plusieurs sujets de coopération avec les Etats-Unis, notamment sur le rapatriement des migrants illégaux, le trafic de drogue, mais aussi le climat. Une décision jugée « irresponsable » par Washington, qui estime que Pékin surréagit à la visite de Mme Pelosi. La présidente de la Chambre des représentants est la plus haute dignitaire américaine à s’être rendue à Taïwan depuis vingt-cinq ans, un affront pour Pékin, qui revendique sa souveraineté sur l’île, indépendante et démocratique.

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Pékin a aussi annoncé des sanctions plus symboliques contre Mme Pelosi et sa famille, et continue d’effectuer, depuis le 4 août, des exercices militaires de grande ampleur autour de Taïwan. Jeudi, au moins un missile chinois a survolé l’île, une provocation rare. Samedi 6 août, les autorités taïwanaises ont annoncé avoir détecté de « multiples » avions et navires chinois dans le détroit de Taïwan, entre l’île et la Chine continentale. « Certains d’entre eux ont franchi la ligne médiane » qui coupe en deux le détroit, et « sont considérés comme menant une simulation d’attaque contre l’île principale de Taïwan », a indiqué le ministère de la défense taïwanais.

Rare sujet de collaboration

Dans un climat diplomatique tendu entre Pékin et Washington, la lutte contre le réchauffement climatique était l’un des rares sujets de collaboration entre les deux premières puissances mondiales, qui sont également les premiers émetteurs de gaz à effet de serre. « La Chine ne punit pas seulement les Etats-Unis, elle punit le monde entier, parce que le changement climatique ne connaît pas de limites géographiques ni de frontières », a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche pour les affaires de sécurité nationale, John Kirby. Vendredi, par la voix de son porte-parole, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a, de son côté, estimé « impossible » de résoudre les « problèmes les plus pressants dans le monde » sans « un dialogue et une coopération efficace » entre la Chine et les Etats-Unis.

Déjà au plus mal depuis la présidence (2017-2021) de Donald Trump, les relations sino-américaines connaissent actuellement leur plus grave crise depuis les années 1990. A l’époque, la Chine avait tiré des missiles en direction de Taïwan pendant plusieurs mois après la visite du président taïwanais aux Etats-Unis, jusqu’à ce que les Américains envoient deux porte-avions voguer dans le détroit. Aujourd’hui, le rapport de force entre les deux puissances est plus équilibré, et Pékin entend marquer le coup pour décourager d’autres Etats de renforcer leurs relations avec Taïwan. La Chine se retire également d’autres dialogues importants, en matière de coopération militaire, de lutte contre la criminalité et contre le trafic de drogue, alors que la crise des opioïdes de synthèse aux Etats-Unis est en partie alimentée par des laboratoires chinois.

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Written by Stephanie

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