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Dérogations environnementales: 11 usines du Saguenay-Lac-Saint-Jean sur la liste


Onze usines du Saguenay–Lac-Saint-Jean, dont les alumineries de Rio Tinto, ont obtenu une dérogation aux normes environnementales en vigueur, selon cette liste qui en compte 89 dans la province.

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«Je ne suis pas surpris», a indiqué un retraité qui a travaillé pendant plus de 40 ans à l’usine Arvida de la multinationale. «On travaillait dans la poussière et dans la merde par-dessus la tête. Mais ça ne m’inquiète pas. Si j’avais eu à ne pas passer à travers à cause de ça, ça ferait longtemps que je ne serais plus là.»

Ce n’est pas une surprise non plus pour le président du Syndicat des travailleurs de l’aluminium d’Alma, Sylvain Maltais.

«On est conscient de ça que ce sont des usines qui polluent, mais par contre on sait qu’on est dans une usine où on peut s’améliorer», a-t-il affirmé.

Son syndicat et la compagnie se sont entendus en 2020 pour inclure au contrat de travail une clause relative à la création d’un comité environnement.

«C’est d’améliorer notre bilan et de faire des recommandations à l’entreprise par rapport à ce que l’on constate», a expliqué M. Maltais. «L’objectif derrière tout ça c’est la sécurité de nos emplois et l’avenir de l’usine.»

Rio Tinto a confirmé que ses alumineries sont couvertes par des attestations d’assainissement.

«La santé et la sécurité de nos employés et des communautés dans lesquelles nous opérons sont la priorité. C’est pourquoi nous mesurons environ 150 paramètres environnementaux dans chacune de nos installations et travaillons en continu pour réduire encore davantage nos émissions», a précisé l’entreprise dans une déclaration écrite transmise aux médias.

La multinationale a ajouté qu’elle investit plus de 300 millions de dollars annuellement dans des projets d’amélioration liés à l’environnement et à la santé et sécurité de ses employés.

Le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, a déploré que Québec n’ait toujours pas instauré un registre public de ces entreprises qui bénéficient de ce type d’autorisations.

«La réforme de la Loi sur l’environnement date de 2017 et on ne l’a toujours pas», a-t-il constaté. «D’avoir des exceptions, c’est une chose. Il faut éviter d’en avoir et s’assurer que les entreprises vont modifier leur technologie pour réduire la pollution. Mais pour arriver à ça, il faut avoir accès à l’information et présentement c’est ce qui manque.»

À une dizaine de jours du déclenchement des élections, il a invité les candidats des différents partis à s’engager dans cette direction.

À l’instar des alumineries de Rio Tinto, les usines de pâtes et papiers de Produits forestiers Résolu et son usine Fibrek de Saint-Félicien sont aussi sur cette liste, de même que l’usine d’Elkem Métal à Saguenay et la Mine Niobec à Saint-Honoré.



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Written by Stephanie

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