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les golfs tentent de se défendre face aux polémiques liées à l’arrosage

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Au golf national de Guyancourt, dans les Yvelines, vendredi 19 août.

La pluie commence à tomber ce vendredi 19 août sur le golf national de Guyancourt, dans les Yvelines, pour le plus grand bonheur de Lucas Pierré, son superintendant. Au volant de sa voiturette, il est agacé de devoir à nouveau se justifier. « Si les stations-service pour laver les voitures sont ouvertes, je ne vois pas pourquoi nous n’aurions plus le droit d’utiliser de l’eau pour arroser nos parcours », explique-t-il. Peau bronzée par le soleil et vêtu d’un gilet sans manches bleu, Lucas Pierré est chargé de l’entretien des trois parcours de golf sur le site de 150 hectares.

Depuis le début de l’été, le manque de pluie et la canicule ont touché la quasi-totalité du territoire. Pour plusieurs élus et militants écologistes, l’eau est une ressource beaucoup trop importante pour être « gaspillée » sur les terrains de golf en cette période de sécheresse extrême – la plus intense que la France ait connue depuis le milieu du XXsiècle.

Plusieurs actions de militants se sont multipliées ces dernières semaines, visant à dénoncer l’arrosage des parcours : le 16 août, à Limoges, des trous des golfs ont été bouchés avec des plantes par Extinction Rebellion, qui s’en était pris le 10 août à deux golfs de l’agglomération toulousaine ; le 22 août, le Collectif Ibiza a installé un potager sur un green du golf de Saint-Germain-en-Laye.

Des gestes soutenus par Eric Piolle, le maire EELV de Grenoble : « Quand on ne peut plus rien arroser nulle part, que tout le monde manque d’eau et que nos pelouses sont jaunes, pourquoi peut-on arroser encore les greens de golf ? », s’est-il révolté sur le plateau de BFM-TV en juillet.

Pascal Grizot, le président de la Fédération française de golf (FFGolf), dit comprendre les polémiques. « Je peux accepter que le fait d’arroser des golfs peut créer de l’émoi chez le public qui ne connaît pas ce qu’est un parcours de golf », assure-t-il, mais, d’après lui, « les attaques qui ont été faites sont injustes et, surtout, elles sont très mal renseignées par des politiques qui ne savent pas de quoi ils parlent », arguant que le chiffre de 5 000 mètres cubes d’eau par jour avancé par Hendrik Davi, député LFI-Nupes des Bouches-du-Rhône, qui s’appuie pourtant sur un rapport du Sénat, est erroné.

Le superintendant du golf national de Guyancourt (Yvelines), Lucas Pierré, le 19 août.

« Ce chiffre englobe des journées de pic d’affluence, mais ce n’est pas la réalité. La consommation nationale moyenne annuelle d’eau d’un golf de 18 trous est de 50 000 mètres cubes par an. »

Eric Piolle n’en démord pas, même si pour lui la polémique ne tient pas qu’aux chiffres, « elle vient du principe de l’usage de l’eau. Le gouvernement protège les plus riches, car les greens peuvent continuer à être arrosés, mais la population ne peut plus arroser son potager ».

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Written by Stephanie

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la sécheresse laisse apparaître des traces de dinosaures dans le lit d’une rivière texane

à quoi correspondent ces couleurs ?