les Français prêts à faire des efforts pour la planète, mais pas n’importe lesquels

Les événements climatiques extrêmes de cet été ont accéléré la prise de conscience des Français. Mais s’ils sont prêts à baisser leur chauffage, ils sont moins enclins à arrêter de manger de la viande.

87% des Français déclarent être conscients des impacts du changement climatique, notamment sur notre pays. C’est 21 points de plus qu’avant l’été. Incendies, sécheresse, orages… Les événements climatiques extrêmes qui ont touché l’Hexagone ces derniers mois ont provoqué un électrochoc.

Ce sont les résultats d’un sondage BVA pour Orange et RTL publié ce vendredi. Parmi les sondés, 21% déclarent effectivement avoir pris conscience que le changement climatique pouvait déjà avoir des effets dans notre pays.

Réticences à arrêter la viande ou la voiture

Par conséquent, 41% des Français déclarent vouloir augmenter leurs efforts dans la lutte contre le dérèglement climatique, tandis que 36% estiment déjà faire leur maximum.

En revanche, ces efforts ne se manifestent pas tous de la même manière. Par exemple, 77% des Français seraient prêts à limiter la température de leur chauffage à 19°C. De la même manière, ils sont 62% à affirmer pouvoir renoncer à prendre l’avion.

Les Français semblent donc disposés à faire des efforts… mais pas n’importe lesquels. Ils sont ainsi beaucoup moins enclins, par exemple, à renoncer à la voiture pour les trajets quotidiens (49% d’acceptation et 32% de refus parmi les sondés). Même son de cloche pour arrêter de consommer de la viande: seuls 36% des Français s’y disent prêts.

Corrélations avec le niveau de vie

Changer son mode de vie pour lutter contre les conséquences du dérèglement climatique dépend également beaucoup du niveau de vie. Par exemple, 42% des Français seraient prêts à payer plus cher des produits polluants mais cela concerne logiquement les foyers les plus modestes (56% de ceux qui gagnent 3500 euros par mois, contre 35% en dessous).

Sur la totalité des personnes sondées, 16% considèrent qu’il n’est pas de leur ressort d’agir pour lutter contre le dérèglement climatique mais qu’il s’agit d’un problème qui incombe aux pouvoirs publics.