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TotalEnergies sort d’un champ gazier accusé de fournir l’armée russe

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TotalEnergies quitte le gisement de gaz Termokarstovoïe, en Sibérie, mais reste en Russie. Le groupe français a annoncé, vendredi 26 août, s’être accordé avec son partenaire russe Novatek pour lui céder sa participation de 49 % dans leur coentreprise Terneftegaz, qui exploite ledit champ gazier. Le Monde avait révélé, mercredi 24 août, en s’appuyant sur une enquête de l’ONG Global Witness et la base de données financières Refinitiv, que ce gisement produisait un condensat de gaz envoyé dans une usine de transformation qui ravitaille ensuite une raffinerie, laquelle vend du kérosène à l’armée de l’air, et en particulier deux bases militaires, à Morozovskaïa et Malchevo.

Celles-ci abritent chacune un escadron d’avions de combat multirôle, accusé par Amnesty International et Human Rights Watch d’avoir frappé la population civile ukrainienne, notamment lors du bombardement du théâtre de Marioupol, le 16 mars, qui aurait causé la mort de centaines de personnes. Le géant pétrolier a toutefois fait savoir vendredi que dans l’usine de transformation de son partenaire russe, les condensats de gaz provenant de son gisement n’étaient pas mélangés aux autres et n’étaient destinés qu’à l’exportation.

Après avoir minimisé son rôle dans cette chaîne d’approvisionnement et nié toute responsabilité, TotalEnergies aurait, selon le communiqué, décidé en juillet de sortir du gisement au nom de ses « principes d’action en Russie », révélés le 22 mars. Sauf que celui auquel elle fait référence n’y figure nulle part et est apparu pour la première fois ce vendredi. Il s’agit de « la suspension progressive des activités en Russie pour celles qui ne contribuent pas à l’approvisionnement énergétique du continent ».

« Contradiction »

Si tel est le cas, TotalEnergies va-t-il sortir du capital de Novatek, le deuxième producteur de gaz naturel russe, dont il détient 19,4 % du capital ? C’est lui qui possède l’usine de transformation de condensat approvisionnant la raffinerie d’Omsk, laquelle vend le kérosène aux bases aériennes militaires russes. Son comité de direction a recommandé, jeudi 25 août, de verser 2,27 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires grâce aux bénéfices enregistrés lors du premier semestre 2022, ce qui représenterait un gain de 440 millions d’euros pour le groupe français, qui n’entend pas y renoncer.

« TotalEnergies est empêtré dans une contradiction : il cède ses parts dans le gisement de gaz, mais reste actionnaire de Novatek, qui ravitaille l’armée russe, contrairement à ce que lui impose le devoir de vigilance », regrette Clara Gonzales, juriste à Greenpeace France. Les enjeux économiques ne sont pas les mêmes. Fin 2021, la participation de TotalEnergies dans la coentreprise Terneftegaz était valorisée à près de 197 millions de dollars (197,3 millions d’euros), tandis que celle dans Novatek l’était à hauteur de 6,2 milliards de dollars.

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Written by Stephanie

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