Stephanie
Alors que le sud du Pakistan est aux prises avec des inondations meurtrières, en raison du réchauffement climatique, les Canadiens pourraient aussi être affectés par les changements climatiques dans les prochaines années, selon des experts.
• À lire aussi: Inondations: mobilisation générale pour des millions de Pakistanais
Les inondations importantes font partie du passé et de l’avenir du Canada et ce sont également les catastrophes naturelles les plus coûteuses et les plus courantes dans le pays, selon Sécurité publique Canada, rapportait CTV News samedi.
«Il y a des zones urbaines à travers tout le pays qui sont confrontées aux inondations, a indiqué professeure à l’Université Carleton, Jennifer Drake, à CTVNews, vendredi. Mais les causes des inondations peuvent varier selon le climat et la région.»
Les deltas
John Richardson, qui enseigne au département des sciences de la conservation des forêts de l’Université de la Colombie-Britannique, affirme que le Canada compte de nombreux deltas sujets aux inondations.
«Beaucoup d’endroits au Canada où nous voyons de grandes inondations se trouvent en grande partie dans ces zones de type delta», a dit Richardson. Ce qui est important, c’est de penser que les deltas fluviaux ne se contentent pas d’aller dans l’océan. Les deltas fluviaux vont également dans d’autres rivières, dans des lacs et des zones humides.»
Les plaines inondables
Les zones plates et peu profondes adjacentes aux rivières, appelées plaines inondables, sont particulièrement sujettes aux inondations, lors des tempêtes ou de la fonte des glaces au printemps.
«Les plaines inondables se sont formées pendant des milliers d’années à partir de cours d’eau transportant des sédiments issus de l’érosion», a expliqué l’expert Richardson précisant que ces endroits ont toujours été des lieux attrayants pour s’installer, car le sol des plaines inondables est bon pour l’agriculture.
Les communautés situées dans les plaines inondables seraient menacées par les changements de niveau d’eau causés par les tempêtes et la fonte des glaces au printemps.
Plusieurs Torontois ont été dévastés par des inondations historiques, lors de l’ouragan Hazel en octobre 1954, une tragédie qui a fait 80 morts.
Les rivières coulant au nord
Selon Jennifer Drake, le printemps apporte des risques supplémentaires. Les crues de dégels printaniers et les embâcles de glace, ces amoncellements de glaçons dans un cours d’eau, peuvent être dangereux.
Bien que des embâcles puissent se produire sur n’importe quelle rivière qui gèle pendant l’hiver, les rivières qui coulent vers le nord, y sont particulièrement sujettes.
Tempêtes côtières
«L’élévation du niveau de l’eau qui se produit lors d’un ouragan ou d’une grosse tempête crée des inondations ou exacerbe les inondations dans les villes côtières», a mentionné Mme Drake.
M.Richardson s’attend à voir des records de tempête battus avec une régularité croissante dans tout le pays dans les prochaines années.
«Nous savons tous qu’avec le changement climatique, nous prévoyons des tempêtes plus fortes, a-t-il déclaré. Même si vous regardez les intensités des ouragans, celles-ci ont augmenté en intensité moyenne pendant la majeure partie des 40 dernières années.»
