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L’Insee pointe une surmortalité en juillet “vraisemblablement” liée à la vague de chaleur

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Vendredi, L’institut de statistiques a mis à jour les données de son suivi de la mortalité en France. Il a constaté une forte poussée du nombre de morts au mois de juillet dernier, et l’explique par l’influence néfaste des vagues de chaleur. Toutefois, l’Insee appelle à la prudence: car cette canicule était contemporaine à la septième vague du Covid-19.

Il ne s’agit à l’origine que de la mise à jour mensuelle effectuée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), mais elle confirme les craintes nées des canicules qui ont chauffé cet été. Ce vendredi, l’Insee a en effet constaté une nette surmortalité en France lors du dernier mois de juillet, et estime que le phénomène s’explique “vraisemblablement par la vague de chaleur” survenue à cette période “après un premier épisode de canicule dès la mi-juin”.

La courbe des morts a suivi celle des températures en juillet.
La courbe des morts a suivi celle des températures en juillet. © BFMTV

Le pic de mortalité atteint le 19 juillet

Dans le détail, 1750 personnes ont perdu la vie en moyenne chaque jour en juillet 2022, contre 1610 le mois précédent. Le 19 juillet, on a même enregistré 2098 morts. Un pic bien supérieur au taux maximal relevé en juillet 2021, avec 1777 disparitions le 23. L’écart est plus frappant encore si on dresse la comparaison à trois ans d’intervalle. Juillet 2022 a été plus meurtrier de 13% par rapport à juillet 2019.

L’été s’annonçait sous de sombres auspices dès le mois de juin. Ainsi, on a déploré 1755 morts le 18 juin. En moyenne, juin 2022 a surpassé la mortalité de juin 2019 de 4%.

Un été 2022 plus meurtrier que la canicule de 2003

La note de l’Insee permet d’ailleurs d’avoir une vision d’ensemble de la période estivale et du bilan humain des canicules qui l’ont traversée. 138.522 Français sont morts durant l’été 2022, soit une hausse de 5,7% par rapport à 2021… et de 11,6% par rapport à 2019. Mais le point de référence reste l’année 2003, restée tristement dans les mémoires pour sa canicule accablante et surtout pour le terrible bilan humain qu’elle avait engendré. Or, celui-ci s’élevait alors à 133.069.

Le coup de chaud de l’été 2022 aurait donc sans conteste frappé plus fort que la canicule de 2003? Il convient ici d’approcher les chiffres avec prudence. Car outre la chaleur, juillet 2022 a connu une autre fièvre, celle de la septième vague du Covid-19. La pandémie a d’ailleurs emporté 704 vies en une semaine selon le point hebdomadaire de Santé Publique France au 21 juillet.

Le bilan de l'été 2022 a surpassé celui de 2003.
Le bilan de l’été 2022 a surpassé celui de 2003. © BFMTV

Le rapport de Santé Publique France attendu en octobre

Le rapport de Santé Publique France sur la question sera donc particulièrement attendu pour faire la part de l’effet des vagues de chaleur et des atteintes de la maladie dans le bilan de cette mortalité estivale. La présentation du document est prévue pour le mois d’octobre, selon une information transmise par l’instance au Parisien.

Il faudra toutefois faire preuve d’une grande précision car les facteurs de la chaleur et de la maladie ne s’excluent pas forcément l’un l’autre et peuvent même se cumuler pour provoquer la mort d’un individu, comme nous l’expliquions au début du mois d’août.

Covid ou canicule, certaines régions ont payé un tribut particulièrement lourd à l’été 2022. La mortalité en Occitanie a surpassé de 19% celle observée dans le même territoire en 2019, comme dans les Pays de la Loire. Ce surplus est de 18% en Provence, et de 17% en Nouvelle-Aquitaine.

Interrogé le 26 août en marge d’un déplacement à Corbeil-Essonnes sur la possibilité d’une surmortalité caniculaire cet été, le ministre de la Santé, François Braun, avait refusé de s’avancer. “Il est trop tôt pour une analyse précise des causes des décès à l’hôpital”, avait alors évacué l’urgentiste de formation.

Guillaume Barki avec R.V.

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Written by Barbara

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