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A Bornéo, une amputation sur un jeune chasseur-cueilleur réalisée il y a 31 000 ans

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Quand commence l’histoire de la chirurgie ? Sur l’île de Bornéo, en Indonésie, des archéologues ont découvert, en 2020, le squelette d’un individu amputé du bas de sa jambe gauche. Cet individu aurait vécu il y a presque 31 000 ans et aurait survécu plusieurs années après son opération. Les détails de cette découverte viennent d’être publiés dans la revue Nature.

Les fouilles n’ont pas été faciles à mener : elles ont eu lieu dans la grotte de Liang Tebo, située dans l’est de l’île indonésienne, qui n’est accessible par pirogue qu’une partie de l’année, pendant la saison des pluies. « On savait qu’il y avait des peintures rupestres dans cette zone, mais elles n’avaient jamais été datées et on n’avait aucune information sur les gens qui avaient fait ces peintures, donc on a décidé d’y mener des fouilles », explique Maxime Aubert, archéologue canadien, professeur à la Griffith University (Queensland, Australie) et l’un des auteurs de l’étude.

L’équipe d’archéologues a bien retrouvé sur les murs des peintures rupestres et a excavé une sépulture contenant un squelette complet. Installé en position fœtale, le corps a notamment été enterré avec une boule d’ocre rouge à proximité de la bouche, ce qui le lie à l’époque des peintures retrouvées, estime l’archéologue.

Amputé durant son enfance

Au laboratoire, l’analyse au radiocarbone a ensuite permis de dater cette découverte entre 30 000 et 31 000 ans. « C’est la plus vieille sépulture jamais trouvée dans les îles d’Asie du Sud-Est, où il est très rare de trouver des squelettes humains datant de cet âge-là », explique Maxime Aubert. Et quelle n’a pas été leur surprise, en découvrant ce squelette « complet », de constater qu’il lui manquait une partie de la jambe gauche ainsi que son pied. Plus précisément, seules les parties supérieures des tibia et péroné gauches étaient présentes, et celles-ci étaient marquées par une « coupure très droite » ainsi que par des traces de « remodelage » sur l’os, c’est-à-dire d’une réorganisation osseuse à la suite d’une lésion. Bref, des preuves d’une amputation que l’individu aurait subie au cours de sa vie.

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L’analyse des os restants par des paléopathologues a permis d’en apprendre plus sur son histoire. L’individu serait un jeune adulte amputé entre six et neuf ans avant sa mort, durant son enfance. En effet, les os de la jambe amputée sont bien moins développés que ceux de la jambe droite : des os petits, minces et fragiles d’enfant, montrant que la jambe a arrêté de grandir après l’amputation.

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Written by Stephanie

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