in

Les Européens à la manœuvre pour faire baisser leur facture énergétique

[ad_1]

A l’entrée dans l’été, alors que la guerre en Ukraine se prolongeait et que la Russie avait déjà drastiquement réduit ses livraisons de gaz, les Européens redoutaient par-dessus tout de manquer de cet hydrocarbure pour l’hiver à venir. Depuis, le Kremlin a fermé le gazoduc Nord Stream 1 et continué à rationner ses clients européens. Pourtant, vendredi 9 septembre, les ministres de l’énergie des Vingt-Sept, qui se réunissaient à Prague, ne s’en sont pas alarmés. A de rares exceptions près, ils estiment avoir fait le nécessaire pour assurer à leurs concitoyens une relative sécurité énergétique.

Certes, la Slovaquie et la République tchèque restent dépendantes du gaz russe. Bien sûr, l’industrie allemande ne s’en est pas encore totalement affranchie. Mais dans leur très grande majorité, aujourd’hui, les Européens peuvent vivre sans gaz russe : avant la guerre, celui-ci représentait 10 % de leur consommation énergétique ; aujourd’hui, le chiffre est tombé à 2,5 %. La hausse des stocks de gaz – les réserves sont remplies en moyenne à 83 % de leurs capacités au sein de l’Union européenne (UE) –, la baisse de la demande, l’amélioration des interconnexions entre les pays européens et le recours à d’autres fournisseurs (Etats-Unis, Algérie, Norvège, Qatar…) leur ont permis, en un temps record, de se défaire du joug moscovite.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Energie : Bruxelles avance des premières pistes

Mais en pesant de tout leur poids pour prévenir des ruptures d’approvisionnement de gaz, les Vingt-Sept ont contribué à son renchérissement en Europe. D’autant que le Kremlin a su « manipuler » les marchés, comme le répète Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission.

Juguler l’inflation

Dans la foulée, les prix de l’électricité se sont envolés. En effet, le marché unique de l’électricité prévoit, pour assurer l’approvisionnement de tous, que son prix soit déterminé par le coût de la centrale la plus chère – généralement, une centrale à gaz – qui sera mise à contribution pour répondre à la demande. La sécheresse cet été, qui a réduit la production hydroélectrique, et les difficultés de plusieurs centrales nucléaires en France n’ont rien arrangé.

Lire aussi : Pourquoi le prix de l’électricité dépend de celui du gaz, et autres questions sur les factures à venir

Dans ce contexte, ce n’est plus l’approvisionnement en gaz qui inquiète les Vingt-Sept mais la flambée des prix de l’énergie, qui menace la compétitivité de leurs entreprises et attise les tensions sociales. « Nous avons géré le volet approvisionnement », mais le problème aujourd’hui, « ce sont les prix élevés », juge Tinne Van der Straeten, la ministre belge. Vendredi, les Vingt-Sept ont donc demandé à la Commission de leur faire des propositions législatives au plus vite – ce sera mardi 13 septembre – qui permettront de juguler l’inflation. « On ne laissera pas tomber nos citoyens et nos entreprises », a insisté Josef Sikala, le ministre tchèque de l’industrie, dont le pays occupe la présidence tournante du conseil de l’UE.

Il vous reste 55.82% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

What do you think?

Written by Stephanie

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Le patient qui avait un trou dans le ventre et son docteur, William Beaumont

Une superterre potentiellement habitable découverte à seulement 100 années-lumière