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L’incinérateur de Toulouse, champion de France de la pollution aux oxydes d’azote

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En 2020, l’incinérateur d’ordures ménagères de Toulouse a recraché dans l’atmosphère pas moins de 322 tonnes d’oxydes d’azote (NOx), ces gaz toxiques qui contribuent à dégrader la qualité de l’air et aux multiples effets délétères sur la santé. Il est de très loin l’incinérateur le plus polluant de France en termes d’émissions de NOx, selon les chiffres officiels, compilés par l’association Zero Waste France et publiés mercredi 14 septembre. Il rejette ainsi plus du double de celui de Calce (Pyrénées-Orientales), deuxième plus gros émetteur de France avec « seulement » 156 tonnes.

322 tonnes, c’est quasiment autant que les émissions des trois plus gros incinérateurs français (Ivry-Paris XIII, Saint-Ouen et Issy-les-Moulineaux) qui atteignent ensemble 337 tonnes. La quantité d’ordures incinérées à Toulouse (285 000 tonnes en 2020) est pourtant sans commune mesure avec celles traitées par les installations d’Ile-de-France (1 630 000 tonnes) dont l’unité d’Ivry-Paris XIII est le plus grand incinérateur d’Europe.

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« Ça a été un choc de découvrir ces niveaux de pollution », commente Thomas Guilpain, de l’association Zero Waste Toulouse. La situation n’est pas nouvelle. Sur les quinze dernières années, l’unité toulousaine, installée dans le quartier populaire et densément peuplé du Mirail, arrive dix fois en tête parmi les installations les plus émissives en NOx et sans discontinuer depuis 2015. Entre 2015 et 2020, ses rejets ont explosé, bondissant de 60 %, alors même que sa capacité d’incinération est restée stable.

Si l’on s’intéresse cette fois aux concentrations moyennes journalières rapportées sur un an, là aussi, l’usine du Mirail se détache très nettement parmi les dix plus gros centres : il affiche une moyenne de 156 mg/Nm3, très loin devant les 61 mg/Nm3 de l’incinérateur de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) qui accueille les ordures ménagères de l’agglomération de Marseille.

« Double peine, sociale et environnementale »

Le dernier rapport d’activité de l’incinérateur fait apparaître plusieurs dépassements pour l’année 2021. Ainsi, pour l’un des quatre fours, les moyennes journalières en NOx dépassent la valeur limite réglementaire de 200 mg/Nm3 en mars, avril, juillet, septembre, octobre et novembre avec une pointe à 251 mg/Nm3 en mars.

« Il y a urgence à mettre un terme à cette situation qui fait peser une menace sur la santé des riverains de l’incinérateur dans un quartier populaire où les habitants paient une double peine, sociale et environnementale », réagit la députée Europe Ecologie-Les Verts de la circonscription, Christine Arrighi. Avec le député de la circonscription voisine, François Piquemal (La France insoumise), elle réclame pour une « mise aux normes sans tarder » et « une nouvelle politique de gestion des déchets qui réponde aux préoccupations écologiques ».

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Written by Stephanie

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