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La Commission européenne décide de protéger 16 000 km2 d’écosystèmes marins vulnérables


Dans l’Atlantique, elles dessinent une ligne presque continue qui part du nord-ouest de l’Irlande pour rejoindre les côtes sud-ouest de France, puis longe celles de l’Espagne et descend jusqu’à l’extrémité du Portugal : ce sont les 87 zones que les chalutiers de pêche vont désormais devoir épargner. Leur point commun est d’abriter en profondeur des écosystèmes fragiles – des récifs coralliens d’eau froide, des monts sous-marins et des failles, autant d’habitats précieux pour la faune marine. Chaluts, dragues, filets maillants, palangres, casiers et pièges : dès lors qu’ils raclent les fonds, tous ces engins de pêche considérés comme les plus destructeurs, y sont désormais interdits. Ce sont ainsi 16 419 km2, soit 1,16 % des eaux communautaires de l’Atlantique du Nord-Est, qui sont mis à l’abri.

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« Nous tenons notre engagement visant à protéger et à restaurer la vie marine », s’est félicité Virginijus Sinkevicius, le commissaire européen chargé de l’environnement, des océans et de la pêche. Il a annoncé que cette décision, adoptée le jeudi 15 septembre s’appliquera prochainement, vingt jours après sa publication au journal officiel de l’Union européenne (UE).

Les 87 aires à fermer ont été soigneusement sélectionnées selon l’avis des scientifiques du Conseil international pour l’exploration de la mer, en fonction de la richesse et de la vulnérabilité de leurs écosystèmes mais aussi de façon à « perturber le moins possible les activités de pêche ». Elles ont également été longuement négociées avec les Etats-membres, les ONG de défense de l’environnement et l’industrie de la pêche. Tout en remerciant ce secteur professionnel pour les efforts qu’il a consentis, M. Sinkevicius a souligné que : « Nos océans et nos pêcheries dépendent d’écosystèmes marins sains (…) C’est notre devoir envers notre société, envers les générations futures et en particulier envers ceux dont la subsistance dépend des ressources marines. »

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« Surpris par la décision de la France »

Le périmètre de protection initial était un peu plus large, mais il mordait sur l’espace britannique : le Brexit a donc réduit la nouvelle donne. Cependant, les 87 aires retenues représentent ensemble 17 % de la zone située entre 400 mètres et 800 mètres de profondeur des eaux atlantiques européennes. Pourquoi pas plus bas ? Parce qu’au-delà de cette profondeur, la pêche est interdite dans l’UE depuis 2016. Les nouvelles dispositions viennent en fait compléter le règlement sur l’accès de la pêche aux eaux profondes.

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Written by Stephanie

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